- rescousse
- recousse ou rescousse(re-kou-s' ou rè-skou-s') s. f.1° Terme vieilli. Reprise d'une personne ou d'une chose enlevée par force.• Le premier écuyer, ravi d'aise de sa recousse, les mena à Ham [les soldats qui l'avaient délivré], SAINT-SIMON 172, 41.À la rescousse, est souvent employé aujourd'hui par les écrivains qui affectent d'imiter les anciens, pour signifier à l'aide, à un nouvel effort.2° Aujourd'hui, reprise d'un navire sur l'ennemi dans les vingt-quatre heures qui en auront suivi l'amarinage.XVIe s.• Ils coururent vistement à la rescousse, AMYOT P. Aem. 29.• Pendant nos dernieres guerres de Milan, et tant de prises et de rescousses, MONT. I, 297.Provenç. rescossa, et aussi escosa ; ital. riscossa ; d'un verbe, en français rescourre, en italien riscuotere, du lat. re, et excutere, secouer. La forme recousse vient du bas-latin recutere, qui veut dire enlever, reprendre, et qui est le latin re, et cutere ou quatere. Comme dans l'ancien français l'infinitif de ce verbe était rescourre, et que les composés de courir avaient l'infinitif en courre (courre un lièvre), au XVIe siècle on commit la faute de prendre recourir pour le verbe de recousse ; par exemple dans cette phrase d'Amyot : Vous ne nous estes pas venus recourir, lorsque nous estions encore entieres, et retirer des mains de ceulx qui nous detenoient iniquement, Rom. 29.————————(entrée créée par le supplément)(rè-skou-s') s. f.Voy. recousse. Ajoutez :Rescousse ou non rescousse, secouru ou non, en tout cas.• Je reviens bientôt ; mais d'ici là tu me donnes ta parole de rester ici prisonnier, rescousse ou non rescousse, OCT. FEUILLET Péril en la demeure, p. 46.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.