- excepter
- (è-ksè-pté) v. a.Ne pas comprendre dans. On accorda l'amnistie aux rebelles, mais en exceptant les chefs.• Ah ! Seigneur, que le ciel, qu'ici j'ose attester, De cette loi commune a voulu m'excepter !, RAC. Phèd. II, 5.Excepter que, avec l'indicatif.• J'ai oublié d'excepter, quand j'ai parlé de son ignorance [de l'abbé de Lavau], qu'il sait fort bien lire, FURETIÈRE 3e factum, t. I, p. 303.S'excepter, v. réfl. Se mettre en dehors de.• Ô roi, qui du rang des hommes T'exceptes par ta bonté, MALH. II, 1.• Ils [les Pyrrhoniens] ne sont pas pour eux-mêmes, ils sont neutres, indifférents, suspendus à tout, sans s'excepter, PASC. Pensées, t. I, p. 292, édit. Lahure..PROVERBE Qui dit tout n'excepte rien.On excepte toujours les présents ou les personnes présentes, c'est-à-dire les jugements désagréables qu'on exprime d'une façon générale sont censés ne s'appliquer en rien aux présents.XIIIe s.• Ne nule grace de fortune, Car ge n'en excepte nesune [aucune], la Rose, 6284.XVe s.• Exceptées les forteresses, FROISS. I, I, 116.• Et furent ces treves accordées de toutes parties, mais on excepta hors la terre de la duché de Bretagne, FROISS. I, I, 323.XVIe s.• Tous les autres bateaux perirent, exceptée la nacelle où estoient ces deux petits enfans, AMYOT Rom. 3.• Si bien formé en toutes les parties de son corps, qu'il n'y avoit que redire, excepté qu'il avoit un peu la teste longue, AMYOT Péricl. 3.Provenç. exceptar ; du latin exceptare, fréquentatif de excipere, de ex, hors, et cipere pour capere, prendre : mettre en dehors. Excipere veut dire prendre en tirant au dehors, de là le double sens de recevoir et d'exclure.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREEXCEPTER. - HIST. XIIIe s. Ajoutez :• En rentes, en dismes.... en toutes autres values entierement, sans riens essieuter, Bibl. des chartes, 1875, 3e et 4e livraisons, p. 204 (1280).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.