- vestibule
- (vè-sti-bu-l') s. m.1° Chez les Romains, espace laissé entre la porte de la maison et la rue, pour que ceux qui venaient saluer le maître de la maison, ne fussent pas dans la rue, sans être pourtant dans la maison.2° La pièce d'entrée d'un édifice, qui communique aux autres parties, aux autres pièces.• Jérémie demeura dans le vestibule de la prison, jusqu'au jour que Jérusalem fut prise, SACI Bible, Jérémie, XXXVIII, 28.• Le vestibule est beau, et l'on y peut manger fort à son aise ; on y monte par un grand perron, SÉV. Lett. à Coulanges, 9 sept. 1694.• D'un salon qu'on élève il condamne la face, Au vestibule obscur il marque une autre place, BOILEAU Art p. IV.• Alors Jérusalem se couvrait de cendre et de cilice ; ses prêtres pleuraient entre le vestibule et l'autel, MASS. Carême, Mot. de conv..• Dans le vestibule sont des vases d'eau lustrale, et des autels sur lesquels on offre ordinairement les sacrifices ; de là on entre dans le temple, BARTHÉL. Anach. ch. 12.3° Terme d'anatomie. Cavité irrégulière qui fait partie de l'oreille interne.Vestibule génital, la vulve et toutes ses parties jusqu'à la membrane hymen exclusivement.Se dit aussi de l'espace triangulaire limité en avant et latéralement par les ailerons des nymphes, et en arrière par l'orifice de l'urèthre ; c'est par cet espace qu'on pénètre en pratiquant la taille vestibulaire.Lat. vestibulum, de la particule augmentative ve (e long), et stabulum, lieu où l'on se tient (voy. étable), d'après certains étymologistes latins. Ovide au contraire, avec plus de raison, ce semble, le tire de Vesta, parce que le vestibule contenait un feu allumé en l'honneur de Vesta. Parmi les modernes, M. Mommsen dit que le vestibulum vient de vestis, étant une chambre d'entrée où les Romains déposaient la toge (vestis) ; ils restaient chez eux en simple tunique.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.