- insolemment
- (in-so-la-man) adv.Avec insolence.• Mais aujourd'hui qu'on voit cette main parricide Des restes de ta vie insolemment avide, CORN. Rodog. III, 3.• Lâche, tu viens ici braver encor des femmes, Vanter insolemment tes détestables flammes, CORN. Sertor. V, 4.• D'Hacqueville et l'abbé de Pontcarré étaient avec nous [Mme de Sévigné et le cardinal] ; j'étais insolemment avec ces trois hommes, SÉV. 22 avril 1672.• Jamais l'histoire n'eut plus besoin de preuves authentiques que dans nos jours, où l'on trafique si insolemment du mensonge, VOLT. Russie, Préf..• Ils [les chacals] entrent insolemment et sans marquer de crainte, dans les bergeries, les écuries ; et, lorsqu'ils n'y trouvent pas autre chose, ils dévorent le cuir des harnais, des bottes, des souliers, BUFF. Quadrup. t. VI, p. 202.XIVe s.• Ces anemis tant orgueilleusement et insolemment les demoquoient, BERCHEURE f° 43 bis..XVIe s.• Si ne me semble pas croyable qu'il se fust voulu si insolentement et si superbement monstrer aux Atheniens, AMYOT Alc. 65.• Combien insolemment rebrouent Epicurus les stoïciens sur ce qu'il tient l'estre veritablement bon et heureux n'appartenir qu'à Dieu !, MONT. II, 267.Insolent, et le suffixe ment. Insolemment a été fait alors que l'adjectif dérivé des adjectifs latins à une seule terminaison pour le féminin et le masculin n'en avait qu'une en français aussi ; insolente-ment est un remaniement qui n'a pas duré, et qui remettait la formation de l'adverbe en accord avec la nouvelle syntaxe des adjectifs.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.