- délayer
- délayer 1.(dé-lè-ié), je délaye, tu délayes, il délaye ou délaie, nous délayons, vous délayez, ils délayent ou délaient ; je délayais, nous délayions, vous délayiez ; je délayai, je délayerai ou délaierai ou délaîrai ; je délayerais ou délaierais ou délaîrais ; délaye, délayez ; que je délaye, que nous délayions, que vous délayiez ; que je délayasse ; délayant, v. a.1° Détremper dans un liquide. Délayer de la farins.• Les unas passent plusieurs semaines sans pouvoir délayer par aucune boisson cette nourriture aride, BUFF. Morceaux choisis, p. 252.2° Fig.• La solitude délaye un peu les idées, SÉV. 199.Exprimer d'une manière diffuse. Il délayera une ligne vraie dans des volumes de mensonges séduisants.• Descartes a délayé cette pensée [le doute est la source de la sagesse], VOLT. Phil. ignor..XIVe s.• Alaier d'eaue chaude, Ménagier, II, 5.• Et se le potage est espois, allayez le de l'eaue de la char, ib..Lat. dilatare (voy. délai), étendre, allonger ; en effet, pour délayer, il faut étendre, allonger par un liquide. Delaier, verbe très employé dans l'ancien français, y signifiait faire délai, et vient, par conséquent, comme délai, de dilatare (il est conservé dans le Berry : dilayer, retarder). Enfin le mot usité pour délayer était allaier, qui est composé de même avec la préposition à.————————délayer 2.(entrée créée par le supplément)(dé-lè-ié) v. a.Retarder, ajourner (sens vieilli).• Ces pensées qui m'ont occupée m'ont éloigné et délayé celles que j'avais apportées de Provence, SÉV. Lettre au comte et à la comtesse de Guitaut, 27 oct. 1673.Voy. délai.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.