- étain
- (é-tin) s. m.Métal d'un blanc grisâtre, plus dur mais moins pesant que le plomb, ductile et oxydable, pesant 7291, et faisant entendre un petit craquement nomme cri de l'étain, quand on le plie en différents sens. Vaisselle d'étain. Cuiller d'étain.• L'étain dans ce temps [du temps de nos pères] brillait sur les tables et sur les buffets, comme le fer et le cuivre dans les foyers ; l'argent et l'or étaient dans les coffres, LA BRUY. VII.L'étain en petit chapeau, l'étain le plus estimé (ainsi dit de sa forme, et qui venait du Pérou) ; l'étain en rature, ou rature d'étain, étain neuf sans alliage, en petites bandes très minces, Dict. des arts et m. Potier d'étain. Ce sont d'anciennes dénominations.Étain de glace, ancien nom du bismuth.Potée d'étain, deutoxyde d'étain.Étain oxydé, un des noms de la cassitérite.XIIIe s.• Il lor convint mettre jusques as calices, et canterent lonc tans en calisces d'estain, Chr. de Rains, p. 56.• Droiz dit que tels hom ne doit vivre, Qu'on voit pour femme fol et ivre, Tant qu'il fait de son or estain, Clerc de Voudrai.XIVe s.• Vaisselle d'estain : dix douzaines d'escuelles, six douzaines de petits plas, Ménagier, II, 4.XVe s.• Mars pour le fer, et pour l'estain Entendons Jupiter le sain, LA FONT. 417.Provenç. estaing, estanh ; espagn. estaño ; ital. stagno ; du latin stagnum, supposé à côté de stannum, en raison de stagneus, stagnatus, qui appartient à l'étain ; stagnum répond seul aux mots romans (stannum aurait donné stanno).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.