- réciproquement
- (ré-si-pro-ke-man) adv.1° D'une manière inverse, en retour.• Comme les actions héroïques animent ceux qui écrivent, ceux-ci réciproquement vont remuer, par le désir de la gloire, ce qu'il y a de plus vif dans les grands courages, BOSSUET Disc. de récept..• La convoitise l'empêche [le chrétien] de faire tout le bien qu'il voudrait ; réciproquement, il empêche la convoitise de faire tout le mal qu'elle désire, BOSSUET 2e sermon, Pâques, 2.• Les enfants peut-être seraient plus chers à leurs pères, et réciproquement les pères à leurs enfants, sans le titre d'héritiers, LA BRUY. VI.• Les animaux des parties méridionales de l'ancien continent ne se trouvent pas dans le nouveau ; et, réciproquement, ceux de l'Amérique méridionale ne se trouvent point dans l'ancien continent, BUFF. Quadrup. t. XII, p. 186.Et réciproquement, se dit d'une manière elliptique pour représenter la proposition réciproque.• L'harmonie souffre quelquefois de la justesse et de l'arrangement logique des mots, et réciproquement, D'ALEMB. Mél. litt. Oeuv. t. III, p. 265, dans POUGENS.• Le mouvement de la lune s'accélère quand celui du soleil se ralentit, et réciproquement, LAPLACE Expos. I, 4.2° D'une manière réciproque, mutuelle.• Les petits se haïssent les uns les autres, lorsqu'ils se nuisent réciproquement, LA BRUY. IX..• Il arrivait que les moines et la cour se corrompaient réciproquement, MONTESQ. Rom. 22.XVIe s.• Il [Alcibiade] demoura quelque temps à lui faire la cour [à Artaxerce], estant aussi reciproquement honoré et caressé par lui, AMYOT Alc. 77.• Penser qu'il n'y ait point de plus grande societé qui oblige les hommes reciproquement, que de tant qu'ilz peuvent tirer profit et utilité l'un de l'autre, AMYOT Caton, II.Réciproque, et le suffixe ment.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.