- calcul
- (kal-kul) s. m.1° Terme de médecine. Concrétion pierreuse qui se forme dans certains organes. Calculs biliaires, urinaires, etc.La maladie même. Avoir le calcul. Peu usité en cet emploi.2° Opération par laquelle on trouve le résultat de la combinaison de nombres ou de quantités. Calcul exact. Calcul faux. Sauf erreur de calcul.De calcul fait, tout bien compté.• Scapin, elle obéit à sa mère, je suis perdu ; il y a de l'erreur de calcul, REGNARD la Sérénade, 7.Absolument, le calcul, l'arithmétique. Dans cette école on apprend le français, l'histoire et le calcul.En algèbre, le calcul, l'opération arithmétique. L'équation est posée ; c'est au calcul à la résoudre, c'est-à-dire il n'y a plus à faire que les opérations arithmétiques qui donnent les valeurs de tous les termes inconnus.Calcul différentiel, partie de l'analyse transcendante dans laquelle on considère des quantités infiniment petites s'évanouissant dans le résultat et permettant de mettre en équation une foule de conditions géométriques, mécaniques et physiques.Calcul intégral, partie de l'analyse qui est au calcul différentiel ce qu'est l'extraction des racines à la formation des puissances.• Dans le siècle dernier l'invention des nouveaux calculs avait produit une révolution dans les sciences mathématiques, CONDORCET Bourdelin..Calcul aux différences partielles ou finies, calcul qui a pour but de trouver les différences des quantités données et de remonter de ces différences aux fonctions dont elles dérivent.• Il dit que D'Alembert a le premier résolu, d'une manière générale, le problème des cordes vibrantes et qu'il a inventé le calcul des différences partielles, VOLT. Lettre d'Argental, 17 août 1774.3° Fig. Mesures combinées, dessein prémédité, plan. Il avait fait d'avance son calcul. La fortune fit échouer les calculs les plus sages.PROVERBE L'erreur de calcul ne se couvre point, c'est-à-dire on peut toujours revenir sur une erreur de calcul.XVe s.• Et disoit-on que le roy devoit avoir sceu, par calculation des etoiles là haut.... que...., CHASTELAIN Chr. des ducs de Bourg. 3e partie, ch. 11.XVIe s.• Si la preuve du partiteur et du quotiens multipliez l'un par l'aultre et ajoustez à la reste du partir, se reste y a, est egale à celle du nombre parti, le calcule est bon, EST. DE LA ROCHE Arismetique, f° 11, verso..Calculus, caillou : parce que l'on comptait avec de petits cailloux, calculus a signifié compte, calcul. Calculus est un diminutif de calx, chaux (voy. chaux). Par cette étymologie on comprend comment calcul peut signifier à la fois supputation et petite pierre, et comment le sens primitif est caillou.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.