- broderie
- (bro-de-rie) s. f.1° Ouvrage que l'on fait en brodant. Broderie au métier. Broderie de soie, d'or. Une étoffe ornée de broderies.• Dans un camp si pompeux, des guerriers si bien mis, Tant d'habits comme au bal chargés de broderie, Et parmi des canons tant de galanterie, CORN. les Victoires du Roi..• Prince, si vous avez de la broderie, les valets de chambre en porteront, FÉN. XXII, 275.2° Fig. Ce qu'on ajoute pour amplifier ou embellir un récit.• Comment, dans ce récit, distinguer du fond la broderie ? Aquaviva manda d'être en garde contre tout ce qui viendrait des Français, avec force broderies pour appuyer cet avis, SAINT-SIMON 456, 173.• Plutarque n'a choisi que des parcelles de l'histoire romaine ; lorsque nous rejoignons au tout les membres qu'il en a séparés, sa broderie passe de beaucoup le riche fond des autres écrivains, LE P. CATROU dans L'ABBÉ DESFONTAINES..3° Terme de musique. Ornements, c'est-à-dire notes que le musicien ajoute à sa partie dans l'exécution.XIVe s.• Se le lit est couvert de sarge, de broderie ou couste-pointe de cendail, Ménagier, II, 4.XVe s.• Le temps a laissié son manteau De vent, de froidure et de pluye, Et s'est vestu de brouderie De souleil luisant, cler et beau, CH. D'ORL. Rond..• Les aornemens des sales, chambres d'estranges et riches brodeures à grosses perles d'or et soyes à ouvrages divers, CHRIST. DE PISAN Charles V, I, ch. 20.XVIe s.• Il prand sur son harnoys sa casaque de toille d'or à broderie de feuilles moresques de velours noir, CARL. VI, 15.Broder.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.