- vulgarité
- (vul-ga-ri-té) s. f.Néologisme. Caractère, défaut de ce qui est vulgaire, sans distinction.• Le style représente, pour ainsi dire, au lecteur le maintien, l'accent, le geste de celui qui s'adresse à lui ; et, dans aucune circonstance, la vulgarité des manières ne peut ajouter à la force des idées ni à celle des expressions, STAËL De la littérature, I, 19.• Je sais bien que ce mot la vulgarité n'avait pas encore été employé, mais je le crois bon et nécessaire, STAËL ib. en note..• J'ai employé la première un mot nouveau, la vulgarité, trouvant qu'il n'existait pas encore assez de termes pour proscrire à jamais toutes les formes qui supposent peu d'élégance dans les images et peu de délicatesse dans l'expression, STAËL ib. Préface de la 2e édition..• C'est elle [Mme de Stael] qui a risqué ce mot pour la première fois ; il devenait indispensable pour désigner l'habitude sociale nouvelle... le mot urbanité avait été mis en circulation, et était entré dans la langue au commencement du XVIIe siècle ; il était juste que le mot vulgarité y entrât à la fin du XVIIIe, STE-BEUVE Chateaubriand, 2e leçon..À son insu Mme de Stael avait été précédée dans l'emploi de vulgarité par un auteur obscur du XVIe siècle.XVIe s.• Vulgaritez [choses vulgaires, triviales], Quintilien censeur, p. 199, dans LACURNE.Lat. vulgaritatem, de vulgaris, vulgaire.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.