- vivoter
- (vi-vo-té) v. n.Terme familier. Vivre petitement, avec peine.• Il [un certain auteur] vivotait ici d'une petite pension que lui donnait le clergé, GUI PATIN Lett. t. II, p. 103.• Vous croyez en dire du mal, en disant que cela [le lait] est bon pour faire vivoter une pauvre pulmonique ; vraiment, c'est une grande louange ; et, s'il fait vivoter une mourante, il fera vivre fort agréablement une personne qui se porte bien, SÉV. 19 févr. 1690.• À l'exception d'un certain nombre de riches et de gens à l'aise, que je réduis au tiers, le reste vivote, ou est aux expédients, CARACCIOLI Lett. récréat. t. III, p. 86, dans POUGENS.Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.XVIe s.• En vivotant e me entretenant honestement comme j'ay fayt jusques à present, Lett. de Rabelais, dans Journ. des savants, 1842, p. 45.• C'est tout ce que la noblesse peut faire maintenant que de s'entretenir, vivotant en sa maison, LANOUE 159.• Le bon citoyen doit avoir zele aux choses publiques, et regarder plus loin qu'à vivotter en des servitudes honteuses, LANOUE 709.• Que si ces Essais estoient dignes qu'on en jugeast, il en pourroit advenir, à mon advis, qu'ils ne plairoient gueres aux esprits communs et vulgaires, ni gueres aux singuliers et excellents.... ils pourroient vivoter en la moyenne region, MONT. I, 390.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.