- vergette
- (vèr-jè-t') s. f.1° Petite verger.Terme de blason. Pal étroit, qui n'a que la troisième partie de la largeur ordinaire.2° Au sing. ou au plur. Vergette ou vergettes, époussette, brosse composée de soies de sanglier ou de menus brins de bruyère.• Brosses ou vergettes à nettoyer, le cent pesant à XXX livres. - Bruyères à faire vergettes, x livres, Déclar. du roi, nov. 1640, tarif.• Pour peigner les draps, pour les débourrer, on employait des vergettes faites avec des piquants de hérisson, PASTORET Instit. Mém. inscr. et belles lett. t. v, p. 98.Cheveux en vergette, cheveux coupés assez ras pour présenter comme une vergette, une brosse.3° Cercle qui sert à soutenir et à bander les peaux dont on couvre les tambours.4° Défaut de certaines pierres.• Ces pierres, ainsi que toutes les autres substances transparentes et cristallisées, sont sujettes aux glaces, aux points, aux vergettes ou filets...., BUFF. Min. t. VII, p. 422.XIVe s.• Se l'en fiert [frappe] le chief o [avec] une legiere vergete seche aussi comme de saus [saule], et il sonne vui [vide], c'est signe de froisseure de cran [crâne], H. DE MONDEVILLE f° 51, verso.• Faites escourre [secouer] vos robes, pour oster la grosse pouldre, puis netoier à unes vergettes seches, Ménagier, II, 3.XVIe s.• Nostre langue, comme une plante et vergette, n'a point encores fleury, DU BELLAY I, 5, verso..• Pour la cage et l'oiseau je veux mettre un panier D'artifice enlacé de vergettes d'ozier, RONS. 736.Dimin. de verge ; bourg. varjôtte ; prov. et esp. vergueta ; it. verghetta. On trouve au XVe siècle vergete avec le sens de bague, comme verge.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.