- verbaliser
- (vèr-ba-li-zé) v. n.1° Dire des raisons ou des faits pour les faire mettre dans un procès-verbal. Les deux parties, s'étant trouvées à la levée des scellés, ont verbalisé fort longtemps.• Tandis qu'on verbalise, on entend un grand bruit, PATRU Plaidoy. 5.2° Dresser un procès-verbal.• Or, çà, verbalisons, RAC. Plaid. II, 4.• Ils n'avaient d'autre fonction que de maintenir la police et de verbaliser contre les délinquants, FORFAIT Instit. Mém. scienc. t. v, p. 313.• En prison le bal et les violons ; un maire verbalise ; un procureur du roi voit là dedans des complots, P. L. COURIER Lett. particul..3° Faire de grands discours inutiles (acception qui a vieilli).• Les pauvres comédiens sortirent avec la Rappinière, qui verbalisa le dernier, SCARR. Rom. com. I, 3.• Avouez que vous avez cruellement offensé l'amitié qui était entre nous, et je suis désarmée ; mais de croire que, si vous répondez, je puisse jamais me taire, vous auriez tort ; car ce m'est une chose impossible ; je verbaliserai toujours ; au lieu d'écrire en deux mots, comme je vous l'avais promis, j'écrirai en deux mille, SÉV. Lett. à Bussy, 26 juillet 1668.• Quelle chicane de verbaliser sur le titre qu'on donne à une hérésie, quand on la voit désignée, pour ne point parler des autres marques, par celle de rejeter l'Ancien Testament !, BOSSUET Var. XI, 39.Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.4° V. a. Certifier par écrit.• Cette copie, d'une belle écriture, est aussi authentique que l'original ; elle est verbalisée, et fut faite avec une exactitude minutieuse, GENLIS Mém. t. v, p. 206.Verbal.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.