- vacation
- (va-ka-sion ; en vers, de quatre syllabes) s. f.1° Profession, métier (vieilli en ce sens). Quelle est sa vacation ?2° Espace de temps que les gens de loi consacrent à une affaire. Il nous a multiplié les vacations.3° Honoraires des hommes d'affaires et des gens de loi. On lui a taxé ses vacations.• Et mes vacations, qui les paiera ? personne ?, RAC. Plaid. II, 13.4° Au plur. La cessation des séances des gens de justice, dite aussi vacances. Le temps des vacations du tribunal.• Le lendemain qu'elle fut publiée et enregistrée, qui fut le 24 octobre 1648, le parlement prit ses vacations, RETZ Mém. t. I, liv. II, p. 225, dans POUGENS.Chambre des vacations, chambre chargée de rendre la justice pendant les vacations.Par extension.• L'Académie employa près de trois mois à examiner ces stances [de Malherbe] ; encore n'acheva-t-elle pas ; car elle ne toucha point aux quatre dernières, parce qu'elle eut d'autres pensées, et que les vacations de cette année-là survinrent bientôt après, PELLISSON Hist. Acad. III.5° Au sing. Vacance, en parlant des choses non occupées. La vacation de ce bénéfice arrivant.Les numéros 1, 2 et 3, ont un sens diamétralement opposé au 4e et au 5e. On retrouve le même fait dans vaquer (voy. ce mot).XIVe s.• Il semble que felicité est en vacacion, ORESME Éth. 316.XVe s.• Ung mary en vacation, Voyant que le temps estoit bel, S'en alla en commission, Veoir sa belle ante, ce dit-on, COQUIL. Droits nouv..XVIe s.• Non seulement chasque païs, mais chasque cité a sa civilité particuliere, et chasque vacation [profession], MONT. I, 52.• La forme propre de la noblesse en France, c'est la vacation militaire, MONT. II, 67.• Ils s'en acquiterent fort chrestiennement, sans en vouloir tirer aulcun salaire pour leurs vacations, CARLOIX VI, 21.• Deux mois de vacations de parlement, exceptée la Tournelle ou le criminel ; vacations de la cour depuis le neufieme jour de septembre jusques à la Sainct Martin, ROBERT ESTIENNE Dict. françois latin, 1549, au mot vacation.• Quand un François demande au pape un benefice assis en France, vacant par quelque sorte de vacation que ce soit, le pape...., P. PITHOU 47.Provenç. vaccatio ; du lat. vacationem, de vacare, vaquer.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.