- turbulence
- (tur-bu-lan-s') s. f.1° Caractère, défaut de celui qui est turbulent. Cet enfant est d'une turbulence insupportable.• Chaque passion a plus ou moins de malignité, selon le degré de son impétuosité et de sa turbulence, L'ABBÉ ESPRIT (mort en 1678) dans RICHELET, éd. de 1759.• J'abhorre le fracas, le bruit, la turbulence, REGNARD le Distr. II, 7.• À force de prières, d'exhortations et de pénitences, insensiblement elle perdit un peu de cet excès de turbulence, GENLIS Veillées du château t. II, p. 244, dans POUGENS.2° Esprit de trouble.• Sixte-Quint, né aux Grottes, dans la marche d'Ancone, d'un pauvre vigneron nommé Peretti, homme dont la turbulence égala la dissimulation, VOLT. Henr. III, notes..3° Troubles.• Les turbulences qui sont arrivées dans cette ville, et l'appréhension que nous avons eue de quelques grands malheurs, ont fait oublier à plusieurs de remplir leurs plus chers devoirs, POUSSIN Lett. 3 juin 1646.Turbulence n'est dans le Dictionnaire de l'Académie qu'à partir de l'édition de 1762. L'abbé Legendre dit dans ses Mémoires, écrits au commencement du XVIIIe siècle : " M. le cardinal [de Noailles] avait interdit [le jésuite] Doucin à cause de ses mauvais discours et de sa turbulence, si j'ose me servir de ce terme. " Le mot est pourtant ancien ; car il est dans Poussin.Lat. turbulentia, de turbulentus, turbulent.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.