- traversin
- (tra-vèr-sin) s. m.1° Oreiller long et étroit qui, à la tête, s'étend dans toute la largeur du lit.• Mon camarade parla de la valise ; il ne voulait point, disait-il, d'autre traversin, P. L. COUR. Lett. I, 213.Faux traversin, oreiller long que l'on met aux pieds du lit, pour faire symétrie avec celui qui est placé à la tête.2° Terme de marine. Traverses de la charpente d'un bâtiment.Forts bancs qui lient la membrure d'une embarcation.• Il fut renversé sanglant de dessus le traversin de la chaloupe sur lequel il était monté, LAPÉROUSE Voy. t. III, p. 212, dans POUGENS.Traversins de nage, les marchepieds des chaloupes et des canots.3° Pièce de bois qui sert à former le fond d'une futaille ou à le renforcer. Pour chacun millier de bois merrien ou traversin, 5 livres, Lett. pat. 27 juill. 1662. Le bois appelé traversin sert à faire les planches du fond du tonneau, et le merrien (voy. add. et CORRECT.) sert à former les douves, Dict. des arts et mét. Tonnelier.Pièce de bois à la tête et à la queue d'un train flottant.4° Branche de bois qui sert à tenir le ventre d'un mouton ouvert, dans la boucherie.5° Fléau de la balance commune.XIIIe s.• Et des autres barons chascuns s'est tant penés, Que il ont de la porte tous les pans desterrés, Tous les baus [solives] traversains ont à terre jetés, Ch. d'Ant. VI, 860.XVIe s.• Faut luy mettre sous la teste quelque drap plié en plusieurs doubles, et presser sur le chevet ou traversin, PARÉ VIII, 19.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRETRAVERSIN. - HIST. XVIe s. Ajoutez :• Pour chacun millier de traversain à faire poinssons, fourny de treize cens doilles..., MANTELLIER Glossaire, Paris, 1869, p. 64.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.