- tracasserie
- (tra-ka-se-rie) s. f.1° Allées et venues pour de petites occupations. Les Tracasseries, ou M. et Mme Tatillon, titre d'une comédie de Picard.2° Chicane, mauvais incident, mauvaise difficulté.• Ces billets de confession [pour la bulle Unigenitus] auraient fait naître une guerre civile dans les temps précédents ; mais, dans le nôtre, ils ne produisirent heureusement que des tracasseries civiles, VOLT. Dict. phil. Confess..• Toute l'intrigue de cette tragédie [Nicomède] n'est qu'une tracasserie, VOLT. Comm. Corn. Rem. Nicom. IV, 3.• J'ai vu un temps où vous n'aimiez guère l'histoire ; ce n'est après tout qu'un ramas de tracasseries qu'on fait aux morts, VOLT. Lett. Cideville, 9 févr. 1757.• Dans les commencements [d'une liaison] il ne peut y avoir de tracasseries, et l'on n'a point de mauvais procédés à se reprocher, DUCLOS Oeuv. t. VIII, p. 33.• Cela me ferait de nouvelles tracasseries que je veux éviter, D'ALEMB. Lett. à Voltaire, 18 oct. 1760.3° Propos, rapport qui tend à brouiller des gens les uns avec les autres.• Il y a des tracasseries partout, HAMILT. Gramm. 4.• La reine, sans faire de tracasseries, ne laissait pas de les aimer, HAMILT. ib. 7.• Berlin est un petit Paris : il y a de la médisance, de la tracasserie, des jalousies de femmes, des jalousies d'auteurs, et jusqu'à des brochures, VOLT. Lett. Mme Denis, 12 sept. 1750.• Tout languit, tout est mort sans la tracasserie ; C'est le ressort du monde et l'âme de la vie, GRESS. Méchant, II, 1.• Personne ne sait mieux que lui les tracasseries de l'armée, VAUVENARGUES. Thersite, Var..4° L'effet des mauvais propos.• Il en est résulté une tracasserie entre les auteurs et les acteurs, GRIMM Corresp. t. I, p. 432.XVIe s.• Les estats, les charges et cette tracasserie du monde, MONT. I, 273.Tracasser.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.