- terriblement
- (tè-ri-ble-man) adv.1° De manière à inspirer de la terreur. Il tonnait terriblement.• Alors la licence excessive ou la patience poussée à l'extrémité menacent terriblement les maisons régnantes, BOSSUET Reine d'Anglet..• La jalousie naturelle des Espagnols n'est point éteinte, et on hasarde terriblement la vie du jeune roi, FÉN. t. XXII, p. 470.2° Familièrement. Extrêmement, excessivement.• Une telle bonté me donne à vous terriblement, pour parler à la mode, SCARR. Lett. Oeuv. t. I, p. 215.• Pour moi, j'aime terriblement les énigmes, MOL. Préc. 8.• Il faut un peu rapaiser votre sang, qui a été terriblement ému pendant le voyage, SÉV. 27 sept. 1679.• La nuit est terriblement noire, LAMOTTE Matrone, sc. 4.• Un commissaire qui donne sa bourse est terriblement amoureux, DANCOURT Bourg. de qual. II, 8.• Adieu, mon cher ami ; je vieillis terriblement, je m'affaiblis ; mais l'âge et les maladies n'ont aucun pouvoir sur les sentiments du coeur, VOLT. Lett. en vers et en pros, 144.XVe s.• Tant allerent tout à pied qu'ilz vindrent au perron qui estoit illec de nouvel apporté ; si le regarderent à merveilles, car il estoit terriblement grant, Perceforest, t. IV, f° 53.XVIe s.• Ç'a esté [l'or] un instrument fatal, qui a si terriblement remué toutes les cupiditez des hommes...., LANOUE 404.• ....les Pays-Bas, qui sont terriblement grands, CARL. I, 43.• Offot, lequel eut terriblement beau nez à boire on baril, RAB. II, 1.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.