- temporalité
- (tan-po-ra-li-té) s. f.1° Anciennement, juridiction du domaine temporel d'un évêché, d'un chapitre, d'une abbaye, etc. Appelant d'une sentence donnée par le bailli de la temporalité de l'évêché de Paris, le sixième septembre 1614, Arrêt du parlement, 6 juill. 1615.2° Pouvoir temporel.• Ce qui donnait prétexte aux protestants de préférer leur fidélité à celle des catholiques, c'était la prétention des papes sur la temporalité des rois, BOSSUET Déf. var. 1er disc. 55.XIIIe s.• ....Diex qui voit en sa presence La triple temporalité [le passé, le présent et le futur] Souz un moment d'eternité, la Rose, 19275.• Bonne coze est et porfitavle et selonc Dieu et selonc le siecle, que cil qui gardent le [la] justice esperituel.... laissassent justicier et esploitier à le [la] laie justice les cas qui apartiennent à le [la] temporalité, BEAUMAN. XL, 1.XIVe s.• Ils [les ecclésiastiques] ne deüssent mie avoir telz fermetez [forteresses], N'estriver aux seigneurs dont ils furent fondez, Ne tenir ne deüssent de temporalitez, Guesclin. 20803.• Au roy, non pas au pape, appartient juger des possessions ; doncques le pape n'est pas seigneur en la temporalité, le Songe du vergier, II, 76.XVe s.• De quoi l'evesque de Cambray pour le temps, qui s'apeloit Jean, en perdroit en Hainaut toutes ses revenues en temporalité, FROISS. II, II, 48.Provenç. temporalitat ; espagn. temporalitad ; ital. temporalità ; du lat. temporalitatem, Je temporalis, temporel.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.