- sèchement
- (sè-che-man) adv.1° D'une manière sèche, à l'abri de l'humidité.• On doit tenir sèchement et à couvert tous les charbons ; ceux de bois blancs surtout s'altèrent à l'air et à la pluie dans très peu de temps, BUFF. Min. t. IV, p. 107.2° Fig. D'une manière froide et peu agréable.• Mlle de Méry dit que je lui ai écrit fort sèchement, SÉV. 7 juill. 1680.• J'ai parlé deux fois au roi des maîtresses d'école du diocèse de Séez ; et, les deux fois, il m'a répondu très sèchement pour vous et pour moi, MAINTENON Lett. au cardinal de Noailles, 25 avril 1699.• La visite se fit [de M. de Chevreuse chez M. et Mme de Chaulnes], et fut très sèchement reçue, SAINT-SIMON 27, 58.3° Sans agrément, en parlant d'ouvrages d'esprit.• Des manoeuvres de guerre sèchement racontées, de longs discours au parlement en faveur des jésuites, et enfin la vie du P. Coton forment, dans Daniel, le règne de Henri IV, VOLT. Moeurs, 174.Écrire sèchement, avoir un style sec, dénué d'agrément.Peindre sèchement, peindre en marquant durement les contours.Sèche, et le suffixe ment ; provenç. secamens ; catal. secament ; espagn. secamente ; ital. seccamente.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.