- scribe
- (skri-b') s. m.1° Homme qui gagne sa vie à écrire, à faire des copies.• Un tas de brouillons d'écrivains qui ne servent que de scribes et interprètes à l'opinion des autres, NAUDÉ Rosecroix, IX, 1.• Il [Penterieder] avait été petit scribe dans les bureaux de Vienne, SAINT-SIMON 443, 173.• Il avait pris, pour copier les thèmes du jeune prince, l'abbé Dubois, moitié scribe, moitié valet du curé de Saint-Eustache, DUCLOS Oeuvr. t. V, p. 197.• Jeune personne très aimable et qui parut me distinguer parmi les scribes de M. Dupin, J. J. ROUSS. Conf. VIII.Dom scribe, secrétaire du général des chartreux.2° Chez les Juifs, les docteurs qui enseignaient et interprétaient la loi de Moïse.• Ayant assemblé tous les princes des prêtres et les scribes ou docteurs du peuple, il [Hérode] s'enquit d'eux où devait naître le Christ, SACI Bible. Évang. St Matthieu II, 4.• Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites !, SACI ib. XXIII, 14.• Malheur à vous ; non plus seulement à vous, scribes et pharisiens ; mais à vous, chrétiens, indignes du nom que vous portez, BOURDAL. 5e dim. après la Pentecôte, Dominic., t. II, p. 447.• Ce que l'Ecclésiastique dit ensuite du grand loisir que demande l'étude de la sagesse, semble montrer que les scribes ou docteurs en faisaient leur unique occupation, FLEURY Moeurs des Israél. tit. XXXII, 3e part. p. 402, dans POUGENS..• Quand l'ennemi divin des scribes et des prêtres Chez Pilate autrefois fut traîné par des traîtres, VOLT. Disc. sur l'homme, VII.3° Scribe sacré, titre du prêtre égyptien qui devait connaître les livres hiéroglyphiques, la géographie, les positions du soleil et de la lune, les mesures, etc.4° Terme féodal. Nom d'officiers qui étaient chargés de certaines rédactions et soumis au chancelier, et qui résidaient dans quelques villes.• Le chancelier donnera un scribe à la commune.... si ce scribe ne paraît pas convenable au maire et aux échevins, le chancelier, après les avoir consultés, en nommera un autre.... le scribe jurera fidélité au chancelier et à la commune, Charte, dans ARBOIS DE JUBAINVILLE, Hist. des ducs et comtes de Champagne, t. III, p. 137.XVIe s.• De là vient qu'encore es jurisdictions ecclesiastiques nous appelons scribe celuy qui est le greffier, PASQUIER Rech. IV, p. 349, dans LACURNE.Lat. scriba, de scribere, écrire (voy. ce mot).SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRESCRIBE. - HIST. XVIe s. Ajoutez :• Il est escript : je destruiray la sapience des sages, et reprouverai la prudence des prudens ; où est le sage ? où est le scribe ? où est l'inquisiteur de ce siecle ?, I Cor. I, 20, Nouv. Test. éd. Lefebvre d'Étaples, Paris, 1525.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.