- renverse
- (A LA) (ran-vèr-s'), loc. adv.1° Sur le dos. Être couché à la renverse.• Si à vingt ans on nous donnait le degré de supériorité dans notre famille, et qu'on nous fît voir dans un miroir le visage que nous avons ou que nous aurons à soixante ans, en le comparant à celui de vingt, nous tomberions à la renverse, et nous aurions peur de cette figure, SÉV. 27 janv. 1687.• J'avais onze ans quand je lus tout seul, pour la première fois, l'Amphitryon de Molière ; je ris au point de tomber à la renverse, VOLT. Dict. phil. Rire..2° S. f. Terme de manége. L'une des motions diagonales du manége.XVe s.• Vous eussiez eu l'assaut bien viste, Se j'eusse sçu vostre prouesse, Vous eussiez tost eu la renverse, VILLON Arch. de Bagnolet..• Si laissa courre son cheval à l'encontre de Mordrec ; et, ainsi qu'il le vouloit frapper, un chevalier de Northumberland le print à la renverse, et le frappa au costé senestre d'un glaive moult fort et tranchant, Lancelot du lac, t. III, f° 157, dans LACURNE.XVIe s.• Je ne puis parler de cette renverse de fortune sans soupirs et sans larmes, Sat. Mén. p. 37.• On les attacha par le mitant du corps sur l'eschaffaut, à la renverse, CARL. III, 11.• Si que voylà le cheval abbattu et couché tout estourdy ; moy, dix ou douze pas au delà, estendu à la renverse, le visage tout meurtry...., MONT. II, 52.Voy. renverser.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRERENVERSE. Ajoutez :3° Renverse, vent qui prend subitement une direction contraire.• Déjà j'avais montré mon nez à l'entrée du détroit de Gibraltar, lorsqu'une renverse de l'ouest vint nous frapper au visage, le vice-amiral PAGE Rev. des Deux-Mondes, 15 août 1872, p. 809.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.