- pruderie
- (pru-de-rie) s. f.1° Affectation de réserve et de bienséance ; ne se dit que des femmes.• Il est une saison pour la galanterie ; Il en est une aussi propre à la pruderie ; On peut par politique en prendre le parti, Quand de nos jeunes ans l'éclat est amorti, MOL. Mis. III, 5.• Il y a ....une fausse sagesse qui est pruderie, LA BRUY. III.• La pruderie est une imitation de la sagesse, LA BRUY. ib..• La pruderie contraint l'esprit, ne cache ni l'âge ni la laideur, LA BRUY. ib..• Tout bien considéré, franche coquetterie Est un vice moins grand que fausse pruderie, DUFRÉNY Mar. fait et rompu, III, 8.• Elle est trop intrigante ; Sa pruderie est, dit-on, trop galante, VOLT. Prude, I, 1.Familièrement, la pruderie, toutes les femmes prudes.• Toute la pruderie de la cour en fut déchaînée, HAMILT. Gramm. 9.Au plur. Actes de prude.• Je ne m'accommode guère bien de toutes les pruderies qui ne me sont pas naturelles ; et, comme celle de ne plus aimer ces livres-là [les romans] ne m'est pas encore arrivée...., SÉV. 5 juill. 1671.2° Fig. Il se dit quelquefois de toute réserve excessive ou affectée. La pruderie du langage. La pruderie des partis. La science n'a point de pruderie.Prude.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.