- protestant
- protestant, ante 1.(pro-tè-stan, stan-t')1° S. m. et f. Nom donné d'abord aux luthériens, puis aux calvinistes et aux anglicans.• Si les protestants savaient à fond comment s'est formée leur religion, avec combien de variations et avec quelle inconstance leurs confessions de foi ont été dressées...., BOSSUET Var. Préface.• Ce que les vaudois enseignaient en secret, il [Wiclef] l'enseignait en public ; et, à peu de chose près, sa doctrine était celle des protestants, qui parurent plus d'un siècle après lui, VOLT. Moeurs, 73.• Permettez-moi de vous demander s'il ne serait pas possible de remettre en vigueur et même d'étendre l'arrêt du conseil signé par Louis XIV lui-même, le 15 septembre 1685, par lequel les protestants pouvaient se marier devant un officier de justice ?, VOLT. Lett. Richelieu, 16 sept. 1772.• Nos évêques viennent de demander au roi que les enfants des protestants soient déclarés bâtards, et que les voeux monastiques puissent se faire à seize ans, D'ALEMB. Lett. au roi de Pr. 15 déc. 1775.2° Adj. La religion protestante. Les pays protestants.• Déjà un très grand nombre de ministres protestants n'a plus d'autre croyance qu'un déisme tempéré et mitigé, qui ne diffère du pur déisme que par le respect qu'ils affectent encore de conserver pour le Christ et pour la Bible, D'ALEMB. Éloges, Massillon, note 10.Ce nom vient de ce que la Saxe, la Hesse, le Lunebourg, Anhalt, quatorze villes impériales protestèrent, en 1529, contre un décret de la diète de Spire.————————protestant 2.(pro-tè-stan) s. m.Celui qui fait sa cour à une femme (terme vieilli).• Le protestant de madame Clitie N'eut du crédit qu'autant qu'il eut du fonds, LA FONT. Faucon..• Il n'est pas sans mérite, et doit être écouté : Par lui-même, ou du moins par l'ancienneté ; De tous mes protestants c'est le premier...., TH. CORN. l'Inconnu, III, 1.• Je viens donc vous jurer que vous avez en moi Un protestant tout prêt à vous donner sa foi, DESTOUCHES Irrésolu, III, 4.Protester : celui qui proteste de son amour.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.