- postillon
- (po-sti-llon, ll mouillées, et non po-sti-yon) s. m.1° Homme attaché au service de la poste, et qui conduit les voyageurs.• Je suis en fantaisie d'admirer l'honnêteté de ces messieurs les postillons, qui sont incessamment sur les chemins pour porter et reporter nos lettres, SÉV. 67.• Je vous dis que nous sommes ingrats envers les postillons, et même envers M. de Louvois, qui les établit partout avec tant de soin, SÉV. 16 oct. 1675.• Ce fameux comte de Pétersborough, si connu dans toutes les cours de l'Europe, et qui se vantait d'être l'homme de l'univers qui avait vu le plus de postillons et le plus de rois, VOLT. Dict. phil. Caton et suicide.• Un prince, comme Charles II, qui a vu son père sur l'échafaud, et qui a été contraint lui-même de fuir à travers son royaume, déguisé en postillon, VOLT. Lett. Formont, 13 fév. 1735.2° Postillon de carrosse ou, simplement, postillon, second cocher, qui mène les chevaux de devant, quand on marche à quatre ou à six chevaux.3° Terme de trictrac et de piquet à écrire. Chacun des marqués au delà de la moitié.4° Nom donné par les enfants à une carte percée, dans laquelle ils font passer la ficelle de leur cerf-volant, et que le vent fait glisser jusqu'à cette machine.5° Espèce de garniture plissée ou plate qui se lace au bas du corsage des robes par derrière, comme ornement.Anciennement. Ruban attaché derrière un bonnet de femme.• Je frise avec grâce un chignon, Et j'inventai le postillon, Que je n'étais encor qu'à la bavette, Pompon à Babiole, dans RICHELET.6° Ancien terme de marine. Petite embarcation qu'on entretenait dans un port, pour aller à la découverte et porter des nouvelles.7° Oiseau du Kamtschatka, espèce de pétrel.XVIe s.• Là vint un postillon, Qui m'apportoit guillon, Me suivant à la trace,..., MAROT II, 162.• Corrompu comme la fesse d'un postillon, COTGRAVE .Poste 1.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.