- pose
- pose 1.(pô-z') s. f.1° Action de poser, de mettre en place. La pose d'un tapis, d'une sonnette.Terme d'architecture. Action de poser une pierre dans une construction.Pose de la première pierre d'un monument, cérémonie qui a lieu quand on en pose la première pierre.2° Terme de guerre. Un certain nombre de soldats qu'on va mettre en faction. Il était de la première, de la seconde pose.Caporal de pose, caporal chargé de poser, de relever les sentinelles.3° Action ou avantage de placer le premier dé au domino. à vous la pose.4° Il se dit des attitudes diverses données ou prises. J'aime la pose de cette figure. Cette danseuse a des poses gracieuses.• Il [le motteux] se tient aux environs du nid, et, lorsqu'il voit un passant, il court ou vole devant lui, faisant de petites poses comme pour l'attirer...., BUFF. Ois. t. IX, p. 346.• Sur la table de pose, se dresse un mannequin drapé, simulant les attitudes de la vie, TH. GAUTIER Monit. univ. 1er et 2 juin. 1868.Salon de pose, se dit, dans les ateliers de photographie, de la pièce où l'on pose pour être photographié.5° Fig. Affectation quelconque, désir de produire de l'effet. Son air profond n'est qu'une pose.Scarron l'a employé dans le sens de pause ; c'est le sens ancien : Sur le promontoire Pachyn Qui se trouvait en son chemin, Elle pensa faire une pose, Virg. VII. Châteaubriand aussi : Le rossignol saute du doux au fort ; il fait des poses ; il est lent, il est vif, Génie, I, V, 5.Voy. poser. Dans l'ancienne langue, pose est l'orthographe de pause et en a le sens.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE1. POSE.4° Ajoutez :Perdre la pose, perdre l'attitude que le peintre avait donnée à son modèle.• Du jour au lendemain il change, il échappe ; sans cesse, pour parler comme les peintres, il perd la pose, et, avec la meilleure volonté du monde, il ne réussira pas à la retrouver, A. CLAVEAU Journ. offic. 1er juill. 1875, p. 4837, 2e col..————————pose 2.(pô-z') s. f.Mesure agraire employée dans quelques-uns des cantons suisses. La pose de Lausanne vaut 45 ares.• Les terres à froment même ne sont estimées dans ce pays-ci que vingt écus l'arpent ou la pose, VOLT. Lett. Perraud, 24 avr. 1767.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.