- plaisanter
- (plè-zan-té)• Aux dépens du bon sens gardez de plaisanter, BOILEAU Art p. III.• Socrate plaisantait souvent de la ressemblance de ses traits avec ceux auxquels on reconnaît le dieu Silène, BARTHÉL. Anach. ch. 67.Familièrement. C'est un homme qui ne plaisante pas, avec qui il ne faut pas plaisanter, c'est-à-dire il est susceptible ou sévère.Il ne plaisante pas là-dessus, c'est-à-dire il est sévère sur cela, il veut qu'on soit exact, et aussi il prend cette chose, ce discours au sérieux.Vous plaisantez ! par exclamation, c'est-à-dire vous me surprenez ! dites-vous vrai ?Je ne plaisante pas, je parle sérieusement.Ah çà ! plaisantez-vous ? c'est-à-dire songez que vous dites ou faites quelque chose d'absurde ou d'inconvenant.Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.2° V. a. Faire de quelqu'un un objet de plaisanterie.• Comment pouvez-vous être assez tranquille pour me plaisanter dans l'état où nous nous trouvons ?, DESTOUCHES Fausse Agnès, I, 5.3° Se plaisanter, v. réfl. Exercer la plaisanterie l'un sur l'autre. Ils se sont plaisantés avec beaucoup d'esprit.XVIe s.• Qui captivent les grands pour se plaisanter d'eux, Nuits de Straparole, t. II, p. 255.Plaisant. Le substantif plaisanteur était très usité dans le XVIe siècle.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.