- badiner
- (ba-di-né) v. n.1° Faire le badin, plaisanter.• Avec ses compagnons tout le jour badiner, Sauter, courir, se promener, LA FONT. Fab. VIII, 16.• Je rapporte ceci pour une leçon qui doit apprendre à ne jamais badiner avec les armes, SAINT-SIMON I, 189.• Le disciple de Zénon a sans cesse la lance en arrêt contre la volupté ; celui d'Épicure vit sous la même tente et badine avec elle, DIDER. Essai s. Claude, liv. II.• Des choses que vous dites en badinant, SÉV. 111.• Il badine sur la belle pièce que j'ai faite, SÉV. 562.• J'ai eu tort de badiner sur M. d'Oldenbourg, SÉV. 435.• La maladie de nos jours est de vouloir badiner de tout, VAUVENARGUES. Sur les anc. et les mod..• Mais du vent qui s'élève un souffle inaperçu Badine avec ma voile et l'enfle à mon insu, LAMART. Ép. à Delav..• La véritable grandeur s'abandonne quelquefois.... elle rit, joue et badine, mais avec dignité, LA BRUY. 2.Familièrement. C'est un homme qui ne badine pas, il est grave, susceptible, sévère.Fig. En parlant des ajustements. Cette dentelle badine. Laissez badiner ce voile.En termes de manége, ce cheval badine avec son mors, il joue avec son frein.2° Avoir le ton badin, le style badin. Cet auteur badine agréablement dans ses écrits.• Ce n'est pas quelquefois qu'une muse un peu fine Sur un mot en passant ne joue et ne badine, BOILEAU Art poét. II.Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.Badin.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.