- paralysie
- (pa-ra-li-zie) s. f.1° Terme de médecine. Diminution ou privation soit à la fois du sentiment et du mouvement volontaire, soit du mouvement volontaire seul, soit du sentiment seul.• Avez-vous oublié qu'une paralysie S'est de votre bras droit depuis un mois saisie ?, REGNARD le Légat. II, 6.• Souvent la froide main de la paralysie Dans un débile corps joint la mort à la vie, DELILLE Trois règn. I.Paralysie générale progressive ou des aliénés, ou, simplement, paralysie progressive, affection caractérisée par l'affaiblissement et le frémissement de la contraction musculaire, avec embarras de la prononciation, étourdissement, vertiges.Paralysie saturnine, paralysie causée par le plomb.Paralysie tremblante, maladie de l'âge avancé, consistant en un sentiment de faiblesse aux mains et aux bras, s'étendant graduellement aux jambes et aux muscles du cou, avec tremblement et, à la fin, agitation constante et intense.2° Fig. Impossibilité d'agir.• Tant de richesses tombent pour ainsi dire en paralysie ; plus de circulation, MONTESQ. Lett. pers. 117.XIIe s.• Qui eüst jà goute ne palacin, En molt poi d'eure l'en auroie garit, Raoul de C. 267.XIIIe s.• Vos sereiz gariz.... de toutes goutes sanz palazine, de l'enflure du cors...., RUTEB. 259.XIVe s.• Paralesie et trembleur, LANFRANC f° 46, verso..XVIe s.• La resolution d'un costé du corps est dite proprement paralysie.... si elle occupoit tout le corps, elle ne seroit dite paralysie, mais apoplexie, PARÉ VIII, 12.Provenç. parelisi ; espagn. perlezia ; ital. paralisia ; du grec indiquant dérangement, et, du grec indiquant dissolution.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.