- onques
- onc ou onques(onk ou on-k') adv.1° Jamais.• Vîtes-vous onc un plus hardi hâbleur ? Valets aussi bas, aussi rampants que furent onques leurs pères, P. L. COUR. Aux âmes dévotes..2° Avec la négation, il a le sens négatif.• Eusses-tu plus de feu.... Que Jodelle n'eut onc, Desportes ni Ronsard, RÉGNIER Sat. IV.• Onc il ne fut plus forte dupe Que ce vieillard, bon homme au demeurant, LA FONT. Coc..• Et onques depuis il n'y eut plus là-dessus la plus légère difficulté, SAINT-SIMON 1, 29.Xe s.• Ne ule chose non la pouret [pouvait] omque pleier, Eulalie.XIIe s.• Tenez mon haume, unches meillor ne vi, Ch. de Rol. XLVIII.XIIe s.• Bataille auront, onque mais tel ne fut, Ronc. p. 45.• Ainc nel sonast [le cor], se ne fust besoin grant, ib. p. 84.• Pese moi [il me pèse, je suis fâché] quand [je] fui onques en son ostel nourris, Puisqu'estre me convient ses mortex enemis [son mortel ennemi], Sax. XXVI.XIIIe s.• Cil qui onques mais ne l'avoient veue [Constantinople] ne cuidoient mie que si riche cité peüst avoir en tout le monde, VILLEH. LXI.• L'eure soit beneoite que je onques vous vi, Berte, LIX.• Ainc de tel traïson n'oït mais parler nuls, ib. XXIV.• Après refu portrete envie, Qui ne rist oncques en sa vie, N'oncques de riens ne s'esjoï, S'ele ne vit, ou s'el n'oï Aucun grand domage retrere, la Rose, 236.XVe s.• Là lui furent recordés [à Hue le Dépensier] tous ses faits par escrit, qu'oncques ne dit rien à l'encontre, FROISS. I, I, 24.XVIe s.• Le moyne ne faillit oncques à s'esveiller avant la minuict, tant il estoit habitué à l'heure des matines, RAB. Garg. I, 41.• La plus forte bataille que les Grecs aient oncques donnée, MONT. I, 19.Provenç. anc, oncas ; anc. catal. anc, unca : ital. unque, unqua : du lat. unquam, jamais, contracté de unum-quam, d'après Freund. À côté de onc l'ancien français avait ainc, par sa tendance à transformer on, un, en an ou ain.————————(entrée créée par le supplément)(on-k') adv.Voy. onc au Dictionnaire.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.