- oiseau
- oiseau 1.(oi-zô) s. m.1° Animal ovipare à deux pieds, ayant des plumes et des ailes.• Eh ! quoi ! ne dites-vous pas vous-même que le ciel et les oiseaux prouvent Dieu ? non, car encore que cela est vrai en un sens pour quelques âmes à qui Dieu donne cette lumière, néanmoins cela est faux à l'égard de la plupart, PASC. Pens. XXV, 200, éd. HAVET..• Alger.... attaqué dans tes murailles comme un oiseau ravissant qu'on irait chercher dans son nid, BOSSUET Mar.-Thér..• Aux petits des oiseaux il [Dieu] donne leur pâture, RAC. Ath. I, 7.• Pensez-vous qu'en effet au gré de leur demande Du vol de leurs oiseaux la vérité dépende ?, VOLT. Oedipe, IV, 1.• La vie de l'oiseau aquatique est plus paisible et moins pénible que celle de la plupart des autres oiseaux, BUFF. Ois. t. XIII, p. 344.• Il [l'engoulevent] est dans le cas des autres oiseaux nocturnes ; tous sont au fond des oiseaux de crépuscule plutôt que des oiseaux de nuit, BUFF. ib. t. XII, p. 223.• J'observerai que tous ces mouvements bouffons ou satiriques attribués au hibou par les anciens appartiennent aussi à presque tous les oiseaux de nuit, BUFF. ib. t. II, p. 149.• Tous les oiseaux de proie sont remarquables par une singularité dont il est difficile de donner la raison : c'est que les mâles sont d'environ un tiers moins grands et moins forts que les femelles, BUFF. ib. t. I, p. 89.• L'acteur tragique Ésopus fit servir un plat dans lequel étaient toutes les espèces d'oiseaux qui chantent ou imitent la parole humaine, oiseaux qui lui coûtaient dix mille sesterces la pièce ; aussi estime-t-on le plat à cent mille sesterces [22500 francs], PASTORET Instit. Mém. hist. et litt. anc. t. III, p. 405.• Même quand l'oiseau marche, on sent qu'il a des ailes, LEMIERRE Fastes, I.• Soyez comme l'oiseau posé pour un instant Sur des rameaux trop frêles, Qui sent ployer la branche et qui chante pourtant, Sachant qu'il a des ailes, V. HUGO Chants du crépuscule, 33.Fig.• C'est [Villebrune] un oiseau effarouché qui ne sait où se reposer, SÉV. 22 juill. 1676.Fig. et ironiquement. Voilà un bel oiseau, se dit d'un homme de mauvaise mine ou pour qui on a peu de considération. Ne voilà-t-il pas un bel oiseau !Fig. et familièrement. Quel oiseau, quel triste personnage !Fig. et familièrement, il se dit des personnes dont l'espèce est rare.• Ces extrêmes Agnès Sont oiseaux qu'on ne vit jamais, LA FONT. Tabl..• La dame Simonne, Le rare oiseau !, LA FONT. Rich..• Il découvre aussi l'oiseau rare [la jeune fille] Qu'attendait le roi très chrétien, BÉRANG. M. de Charlemagne.Fig. et familièrement. L'oiseau n'y est plus, l'oiseau s'est envolé, se dit d'un prisonnier qui s'est échappé.On dit dans le même sens : les oiseaux sont dénichés.Fig. La plume de l'oiseau, ce qu'il y a de mieux dans une affaire.• Cette contusion du [jeune marquis de Grignan, à la guerre] était le dernier don de la dernière fée : c'est ce qui s'appelle la plume de l'oiseau, ou le pied du cerf, SÉV. 22 déc. 1680.Oiseaux domestiques, ceux qu'on élève dans les basses-cours pour le ménage : les coqs, les poules, les dindons, les canards, les oies, etc.Oiseaux passagers, oiseaux de passage, les cailles, les bécasses, et tous ceux qui émigrent tous les ans.• Chez les oiseaux de passage, les pères et les mères rassemblent leurs familles lorsque le temps du départ approche ; plusieurs familles se rassemblent pour ne former qu'une même caravane, et se mettre par là plus en état de surmonter les résistances et de s'opposer à leurs ennemis, BONNET Contempl. nat. XI, 13.Fig.• À quoi bon ce discours avec un étranger, Une plume à tous vents, un oiseau passager ?, SCUDERY le Fils supposé, I, 7.• Ces sortes de créatures [les nourrices] sont des oiseaux de passage, que l'on souffre à cause des pauvres enfants, SÉV. 21 août 1675.Oiseaux de volière, ceux qu'on nourrit en cage. Réformes dans la maison du roi : purgez-la de fainéants et de personnes vicieuses ; congédiez vos valets de passe-temps, les machinistes de vos plaisirs ; videz vos écuries de chevaux, vos étables de chiens, vos volières d'oiseaux inutiles, Codicille, du test. attribué à Louis XIII, dans DE LABORDE, Émaux, p. 408.Oiseaux de bois, les faisans, gelinotes, etcOiseaux de rivière, les canards, sarcelles et autres.Tirer l'oiseau, se dit d'un exercice où l'on essaye d'abattre d'un coup de fusil ou d'un coup de flèche ou d'un coup de pierre la figure d'un oiseau ou un oiseau réel.Fig. Voilà une grande cage pour un petit oiseau, se dit d'un petit personnage logé dans un logis magnifique.L'oiseau en a dans l'aile, se dit d'un oiseau qui a reçu un coup qui l'empêche de voler, et fig. d'un homme atteint dans sa santé, dans sa fortune, dans sa réputation.Il est comme l'oiseau sur la branche, il ne sait ce qu'il fera, ce qu'il deviendra.• Et comme dit fort bien cet auteur que je ne connais pas, l'homme est, en ce monde, ainsi que l'oiseau sur la branche, MOL. Festin, V, 2.Un oiseau de mauvais augure, oiseau considéré chez les anciens comme présageant quelque malheur.• Mais le jour baisse et l'air s'est épaissi ; J'entends crier l'oiseau de triste augure, DUCIS Oth. V, 2.Fig. et populairement. Oiseau de bon, de mauvais augure, personne qui fait pressentir un heureux événement, ou un accident fâcheux.• Eh ! bien, prenez la peine, mon cher seigneur, de chasser à l'instant cet oiseau de mauvais augure, FAVART Soliman II, I, 10.Chambre aux oiseaux, local réservé jadis, dans chaque palais, à entretenir des oiseaux.2° Terme de zoologie. Classe du règne animal comprenant les animaux vertébrés dont le corps est couvert de plumes, et dont les membres antérieurs ont en général la forme d'ailes, à tête terminée en avant par un bec corné qui recouvre des mâchoires allongées, dépourvues de dents.3° Le roi des oiseaux, la reine des oiseaux, l'aigle.• L'escarbot intercède, et dit : Princesse des oiseaux...., LA FONT. Fabl. II, 8.L'oiseau de Jupiter, l'aigle.• L'oiseau de Jupiter, sans répondre un seul mot, Choque de l'aile l'escarbot, LA FONT. Fabl. II, 8.L'oiseau de Junon, le paon.L'oiseau de Minerve, la chouette, le hibou.• Connaissez-vous les miens [enfants] ? dit l'oiseau de Minerve, LA FONT. Fabl. V, 18.L'oiseau de Vénus, la colombe, le pigeon.• Dès qu'il [le chasseur] voit l'oiseau de Vénus, Il le croit en son pot et déjà lui fait fête, LA FONT. Fabl. II, 12.4° Terme de fauconnerie. Absolument, l'oiseau, l'oiseau de proie dressé à la chasse. Faire voler l'oiseau.Oiseau pillard, celui qui en pille un autre.Oiseau branchier, celui qui n'a encore que la force d'aller de branche en branche.Oiseaux de bonne compagnie, ceux qui ne sont point sujets à s'enfuir.Oiseau dépiteux, oiseau qui ne veut pas revenir quand il a perdu sa proie.Oiseau de bon goût, celui qui prend son temps à propos pour voler.Oiseaux ignobles, oiseaux de bas vol. Oiseaux nobles, oiseaux de haut vol.Oiseau sor, se dit des oiseaux de passage qui n'ont pas encore mué.Oiseaux de leurre, les faucons, les gerfauts, et, en général, tous ceux qui servent à la haute volerie, et qui sont dressés à revenir au leurre et du leurre sur le poing, à la différence des oiseaux de poing, qui sont dressés à revenir immédiatement sur le poing, tels que les autours et les éperviers.Oiseau niais, oiseau pris au nid et qui n'a pas encore volé.Ce n'est pas viande pour vos oiseaux, c'est-à-dire cela ne vous est pas destiné, c'est pour des gens d'une plus grande qualité.Fig. Battu de l'oiseau, se dit de quelqu'un à qui il est arrivé plusieurs malheurs, plusieurs pertes qui lui ont abattu le courage ; locution tirée de la fauconnerie, quand l'oiseau battait de l'aile celui qu'il poursuivait.• Vous n'êtes pas en état d'envisager votre retour, vous êtes encore trop battus de l'oiseau, comme disait l'abbé au reversis, SÉV. 29 mars 1680.• La princesse d'Harcourt [faisant des excuses] était si battue de l'oiseau, qu'elle crut n'en pouvoir trop dire pour en faire sa cour, SAINT-SIMON 64, 72.5° Oiseau-mouche, sous-genre de passereaux ténuirostres compris parmi les colibris. Son chef-d'oeuvre [de la nature] est le petit oiseau-mouche ; elle l'a comblé de tous les dons qu'elle n'a fait que partager aux autres oiseaux ; légèreté, rapidité, prestesse, grâce et riche parure, tout appartient à ce petit favori., BUFF. Ois. t. XI, p. 2.• Ce très petit oiseau-mouche est à peine long de quinze lignes, de la pointe du bec au bout de la queue ; le bec a trois lignes et demie, la queue quatre ; de sorte qu'il ne reste qu'un peu plus de neuf lignes pour la tête, le col et le corps de l'oiseau, SAINT-SIMON ib. p. 14.• Le nid de l'oiseau-mouche se compose à l'extérieur d'une légère couche de lichen gris, ce qui le fait facilement confondre avec la branche à laquelle il est attaché, CAP Audubon, p. 19.Oiseau-abeille, oiseau-bourdon, les oiseaux-mouches et les colibris.6° Oiseau-moqueur, voy. moqueur.7° Oiseau d'Afrique, la pintade.Oiseau de Calicut, nom donné par erreur au dindon, en lui supposant une origine asiatique, tandis qu'il nous est venu du Mexique, LEGOARANT.Oiseau de cerises, le loriot.Oiseau chameau, l'autruche.Oiseau de cimetière, le grimpereau des murailles.Oiseau à collier, le martin-pêcheur.Oiseau diamant, nom donné par les colons au pardalote pointillé (turdidés) de la Nouvelle-Galles du sud.Oiseau du bon Dieu, nom en Normandie du roitelet.Oiseau fou, le noddi noir, sterna stolida, Linné, famille des laridés.Oiseau goîtreux, le pélican.Oiseau des Indes, le perroquet.Oiseau des joncs, l'ortolan des roseaux.Oiseau de mai, l'alouette calandre.Oiseau-mon-père, à Cayenne, le choucas chauve, corvus calvus, Gmelin, famille des turdidés.Oiseau de mort, la chouette effraie.Oiseau de Palamède, nom donné par les poëtes à la grue commune ; il lui vient, dit-on, de ce que les grues rassemblées par le vol figurent un upsilon, lettre dont l'invention est attribuée à Palamède, LEGOARANT.Oiseau pêcheur, le balbuzard.• L'oiseau pêcheur ne paraît pas se défier assez de ceux mêmes qu'il attaque ; ce n'est pas toujours impunément qu'il fait sa proie des poissons ; quelquefois le poisson le saisit et l'avale, BUFF. Ois. t. XIII, p. 352.Oiseau Saint-Martin, le busard soubuse, falco pygargus, L.Oiseau du soleil, nom donné par les colons de la Guyane à l'ardea helias, L. famille des hérons.Oiseau teigne, le martin-pêcheur, parce qu'on s'est imaginé que sa dépouille conservait les draps en éloignant les teignes.Oiseau des tempêtes, procellaria pelagica, L. ordre des palmipèdes.Oiseau trompette, l'agami trompette, psophia crepitans, L. ordre des échassiers.Oiseau des tropiques, nom qu'on donne aux paille-en-queue, parce que leur apparition annonce le voisinage de la zone torride.8° Oiseau de paradis, voy. paradis.En astronomie, Oiseau de paradis, constellation de l'hémisphère austral, dite aussi l'Oiseau indien ou l'Oiseau sans pieds ; elle n'est pas visible dans les latitudes de l'Europe.9° Oiseau royal, espèce du genre grue.Oiseau royal, nom d'une ancienne sorte de coiffure.• Mon Dieu ! que je fus aise quand j'appris que le théâtre était purgé de blanc-poudrés coiffés au rhinocéros et à l'oiseau royal !, VOLT. Lett. Mme d'Argental, 18 juin 1759.10° Fig. et populairement. L'oiseau de saint Luc, le boeuf ; locution tirée de ce qu'un boeuf symbolique est représenté avec cet évangéliste, et on appelle ce boeuf oiseau par plaisant souvenir de l'aigle de saint Jean. Léger comme l'oiseau de saint Luc.11° Oiseau désigne quelquefois l'avicule commune (coquille).12° Terme de blason. On nomme oiseau, dans l'écu, celui dont on ne peut désigner l'espèce.13° Terme d'alchimie. Oiseau des sages, le mercure philosophal.Oiseau vert, la pierre philosophale, lorsqu'elle prend la couleur de la végétation.14° À vue d'oiseau, loc. adv. De la manière dont on verrait un objet, si l'on planait au-dessus ; se dit en termes de dessin et de peinture. Plan à vue d'oiseau.Fig.• Je n'ai fait voir les choses dans ce dernier volume [d'Essai sur l'histoire générale] qu'à vue d'oiseau, VOLT. Lett. Richelieu, 13 mars 1765.15° À vol d'oiseau, loc. adv. En ligne droite.16° Populairement et fig. Aux oiseaux, très bien.• Il est meublé aux oiseaux, H. DE BALZAC dans Excentricités du langage.PROVERBESPetit à petit l'oiseau fait son nid, se dit en parlant des choses qui se font lentement et peu à peu.À chaque oiseau son nid est beau, c'est-à-dire chacun trouve belle sa maison, sa propriété.Tel oiseau, tel nid.Il a battu les buissons, et un autre a pris les oiseaux, c'est-à-dire il a pris la peine, et d'autres en ont profité.• Un certain homme [Louvois] avait donné de grands coups depuis un an [contre M. de Pompone], espérant tout réunir ; mais on bat les buissons, et les autres [les Colbert] prennent les oiseaux, SÉV. 8 déc. 1679.Grande cage ne veut pas un petit oiseau.La belle plume fait le bel oiseau, c'est-à-dire les beaux habits relèvent la bonne mine.Le bon oiseau se fait lui-même, c'est-à-dire les heureux naturels se développent par eux-mêmes et indépendamment des circonstances.C'est un vilain oiseau que celui qui salit son nid, se dit de ceux qui médisent de leur pays, de leur famille, de leurs parents, des bienfaiteurs de leurs enfants.XIe s.• Plus est isnels [rapide] que n'est oisel qui vole, Ch. de Rol. CXXI.XIIe s.• Car pleüst Deu, qui fit oisel volage...., Ronc. p. 65.• À la douçor du temps qui raverdoie Chantent oisel et florissent verger, Couci, XXI.• Dunc veïssiez entr'els les beaubelez [joyaux] duner, E les chiens enveier, e les oisaus porter, Th. le mart. 99.XIIIe s.• Se il ne le trueve si acompli de toutes choses, porce que tuit blanc oisiau ne sont pas cigne, BRUN. LATINI Trésor, p. 588.• Cil qui traient [tirent] à oziax ou à bestes sauvages, BEAUMANOIR LXIX, 3.• Chascuns devient oisel de proie ; Nus [nul] ne vit mès, se il ne proie, RUTEB. 218.• De put oef put oisel [de vilain oeuf vilain oiseau], LEROUX DE LINCY Prov. t. I, p. 188.XVe s.• Messire Waflart de la Croix, qui s'estoit bouté et repu [caché] entre marais et roseaux, et se cuidoit là tenir jusques à la nuit, fut aperçu d'aucuns compagnons qui chevauchoient parmi ces marais et voloient de leurs oiseaux, FROISS. I, I, 134.• Si gagnerions volontiers.... aucune chose sur ces beaux oiseaux qui s'envolent sans ailes, et qui font voler leurs bannieres, FROISS. II, III, 21.• Roys qui ne scet est comme oisel en caige, E. DESCH. Poés. mss. f° 118.• D'oiseaux, de chiens, d'armes, d'amours, Pour un plaisir mille doulours, VILLON cité dans MÉNAGE.XVIe s.• Oiseaux mignons [apprivoisés], AMYOT Sylla, 58.• Ce que nous disons oiseau, et nos ayeuls ou bisayeuls oisel, H. EST. Précell. p. 66.• Oiseau debonnaire [de bonne race] de luy mesme s'affeite [se dresse], LEROUX DE LINCY Prov. t. I, p. 188.• Oiseau ne peut voler sans ailes, LEROUX DE LINCY ib..• À tart crie l'oiseau quand il est pris, LEROUX DE LINCY ib..• Plus l'oiseau est vieux, moins il se veut defaire de ses plumes, OUDIN Curios. franç..• Vieil oiseau ne se prend à retz, COTGRAVE .Berry, oisiau ; picard, eusieu, oisieu ; bourguign. ougia, oisea, ozea ; Jura, ugé, ugeau ; Vosges, ougé, oujeix ; wallon, oûhai ; namur. oûja ; Hainaut, osiau ; Banc de la Roche, ouheu ; provenç. ouzel ; anc. catal. ausel ; ital. uccello, augello ; bas-lat. aucellus, dans la loi salique ; d'un diminutif non latin avicellus, de avis, oiseau. L'ancien français faisait au nominatif oisels ou oisaus ; au régime, oisel ; au nominatif pluriel, oisel.• Oisel, ancienne forme du mot oiseau, s'est conservé assez tard dans la fauconnerie : C'est M. le baron de Messy qui a perdu son oisel avec des grelots, DANCOURT la Maison de campagne, sc. 9.————————oiseau 2.(oi-zô) s. m.Terme de maçon. Sorte de petite auge qui se met sur les épaules, pour porter du mortier. Porter l'oiseau, être manoeuvre auprès des maçons.Ainsi dit, par comparaison avec un oiseau, ou peut-être corruption d'augeau, dérivé de auge.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.