- cap
- (kap') s. m.1° Tête. Usité seulement dans les locutions suivantes : De pied en cap, de la tête aux pieds.• Tu seras armé de pied en cap, MOL. le Dep. V, 1.Cap à cap, tête à tête. Cette locution a vieilli.• Mais bientôt, malgré vous, je verrai ses appas, cap à cap, REGNARD le Bal, sc. 6.Cheval cap de more ou de maure, rouan à tête noire, accompagnant souvent les robes gris ardoisé et rouan foncé.2° Terme de géographie. Pointe de terre élevée qui s'avance dans la mer. Doubler un cap.3° Terme de marine. L'avant d'un bâtiment, par rapport à la direction qu'il suit. Avoir, porter le cap à terre, au large, au nord, etc.• Il avait le cap sur nous, et nous ne l'évitions pas, J. J. ROUSS. Ém. V.Virer cap pour cap, changer les amures pour prendre une direction opposée à celle qu'on suivait.• Le vent, au lieu de varier quart par quart, comme cela avait lieu à l'entrée dans le cercle de la tempête, changea tout d'un coup cap pour cap, Presse scientifique, t. II, p. 417.Être cap à cap, se dit en parlant de deux vaisseaux qui vont l'un vers l'autre par des directions opposées.Chef d'une escouade dans un port.Cap de mouton, billot de bois percé de trous, pour le passage des rides de haubans.Cap de boussole, ligne indiquant la direction de l'axe du bâtiment.4° Terme de commerce. Cap et queue, la double extrémité des étoffes.C'est pécher contre l'usage que de dire : habillé de cap en pied. L'usage ne permet plus de déranger l'ordre des mots de cette locution.XVIe s.• Les satyres, capitaines, sergens de bandes, capz d'escadre, corporalz...., RAB. Pant. V, 40.• Ils estoient armez de cap à pied de grosses lames de fer, MONT. II, 96.• Il falut lui aider à cheminer pour le mener à cap de table, D'AUB. Faen. IV, 4.• Ce grand vieillard sec et avide, voyant d'autres vivres que le cap d'ail, se mit à escrimer des dents et des mains furieusement, D'AUB. ib..SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRECAP. Ajoutez :
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.