- none
- (no-n') s. f.1° Terme d'antiquité romaine. La quatrième partie du jour, qui commençait à la fin de la neuvième heure, ou, selon notre manière de compter, à trois heures après-midi.2° Terme de liturgie catholique. Celle des sept heures canoniales qui se chante ou qui se récite après sexte.• Regardons saint Pierre qui monte au temple avec saint Jean à l'heure de la prière de none, BOSSUET Méd. sur l'Év. la cène, 71e jour..• Au milieu de tout ce trouble, il arriva une chose qui fit bien voir l'amour que ces filles [les religieuses de Port-Royal] avaient pour la régularité ; elles entendirent sonner none, et, en un instant, comme si leur maison eût été dans le plus grand calme, disparurent toutes du chapitre, et elles allèrent à l'église, où elles prirent chacune leur place, et chantèrent l'office à leur ordinaire, RAC. Hist. Port-Royal, 2e part..XIIe s.• Quant il fu descenduz, al mustier s'en alad ; S'il esteit de chanter none tens demanda, Th. le mart. 47.XIIIe s.• Et ceste chasce fu entre none et vespres, VILLEH. CXLIV.XVe s.• Environ petite nonne, un lievre s'en vint trespassant parmi les champs, FROISS. I, I, 93.• L'usage du comte de Foix est tel ou estoit alors, et l'avoit tousjours tenu d'enfance, qu'il se descouchoit à haute nonne et soupoit à minuict, FROISS. t. III, ch. 8, p. 28, dans LACURNE.• Et tout querant lievre, passerent le temps joyeusement jusqu'à basses-nones sans boire et sans manger, LOUIS XI Nouv. LXXXI.Lat. nona hora, la neuvième heure.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRENONE. Ajoutez :3° Redevance que les possesseurs de précaires ecclésiastiques payaient sous la seconde race.• Il fut déterminé par des capitulaires que les possesseurs de précaires ecclésiastiques payeraient toujours un cens, entre autres une redevance spéciale appelée none, consistant dans la neuvième partie du revenu, E. BOUTARIC Des origines du système féodal, Paris, 1875, p. 13.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.