- marécage
- (ma-ré-ka-j') s. m.Terrain où il y a des marais.• Elle [la grenouille] allégua pourtant les délices du bain, La curiosité, le plaisir du voyage, Cent raretés à voir le long du marécage, LA FONT. Fabl. IV, 11.• Laissez là ces mousquets trop pesants pour vos bras ; Et, la faux à la main, parmi vos marécages, Allez couper vos joncs et presser vos laitages, BOILEAU Ép. IV.• Le pays est ordinairement plein de forêts ; et, comme les hommes n'y ont point donné de cours aux eaux, il est rempli de marécages, où chaque troupe se cantonne et forme une petite nation, MONTESQ. Esp. XVIII, 10.• Dans le genre des oiseaux de marécages, c'est au nouveau monde qu'appartiennent les plus grandes comme les plus nombreuses espèces, BUFF. Ois. t. XIV, p. 113.• Les ponts de bois et les longues chaussées que, pour en approcher [de la Bérézina], il a fallu jeter sur les marécages qui la bordent, aboutissent à une ville nommée Borizof, SÉGUR Hist. de Nap. IV, 6.Fig.• J'ai mal aux genoux, aux épaules ; et je me sens encore si pleine de sérosités, que je crois qu'il faut sécher ces marécages [parties humides], SÉV. 6 mai 1676.XVe s.• Les premiers ne pussent avoir aidé ni conforté les derreniers, ni les derreniers, les premiers, pour les grands marrecages qu'ils avoient à passer, FROISS. II, II, 71.Bas-lat. marescagium (voy. marais).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.