- mandille
- (man-di-ll', ll mouillées, et non mandi-ye) s. f.1° Sorte de casaque que les laquais portaient autrefois.• Et l'eût-on vu porter la mandille à Paris...., BOILEAU Sat. V.• Qu'on ne s'étonne plus qu'un laquais, un pied plat, De sa vieille mandille achète un marquisat, RÉGNARD Joueur, V, 6.• Il porta jadis la mandille, Et maintenant chez lui tout brille, LEGRAND l'Usurier gentilh. Divertiss..2° Par extension, pauvre vêtement.• De fleurs j'ai garni sa mandille [de Béranger] ; Pauvres pécheurs, priez pour moi !, BÉRANG. Épit..XVe s.• Icelluy Guillaume perça au suppliant son mandilh, qu'il portoit en droit de son estomac, DU CANGE mandile..XVIe s.• [L'homme de cheval à présent] ordinairement ne porte nulles tassettes ; et, au lieu de casaque, un mandil, et sans lance, LANOUE 286.• Et pour la colation qui se fit à cette occasion, demeura [pour payement] le mandil du laquais, D'AUB. Faeneste, III, 17.Ce paraît être une autre forme de mantille.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREMANDILLE. - ÉTYM Ajoutez : Espagn. mandil, de l'arabe mandîl, d'après M. Dozy, qui ajoute que le mot arabe lui-même vient du bas-grec, qui vient du lat. mantile.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.