- maléfice
- (ma-lé-fi-s') s. m.Pratique superstitieuse employée dans le dessein de nuire aux hommes, aux animaux, ou aux fruits de la terre. Un des maléfices les plus célèbres dans l'histoire est celui dont voulut se servir Robert, comte d'Artois, pour faire mourir le roi Philippe le Bel et la reine sa femme ; c'était un envoûtement.• Eusèbe rapporte quantité de passages de Porphyre, où ce philosophe païen assure que les mauvais démons sont les auteurs des enchantements, des philtres et des maléfices, FONTEN. Oracles, I, 3.• Je vous ai délivrés d'un cruel maléfice : Vous vous aimez encor malgré les envieux, J. J. ROUSS. Dev. de vill. 7.XIVe s.• Et, par aventure, pourront Faire aucun vilain malefice, Dont il seront mis à justice, BRUYANT dans Ménagier, t. II, p. 21.• Malefices ou empoisonnement, ORESME Eth. 145.XVe s.• [Les Gantois] ont fait tant de malefices [méfaits] contre moi et ma seigneurie que je suis tout tenu du recorder, FROISS. II, II, 60.XVIe s.• Une autre fois estant appelé en justice pour quelque autre malefice, il corrompit par argent...., AMYOT Cicéron, 20.Prov. malefici ; esp. et ital. maleficio ; du lat. maleficium, de male, mal, et facere, faire.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.