- guirlande
- (ghir-lan-d') s. f.1° Arrangement de fleurs, de feuilles ou d'objets servant d'ornement, formant une chaîne flexible et pouvant s'enrouler, se suspendre selon le besoin ou le goût des personnes.• L'amour paraît de l'autre [côté], entouré de délices ; Et la guirlande qu'il me tend Éclate sur des précipices, TRISTAN M. de Chrispe, II, 1.• Qu'on vous couronne de fleurs, qu'on vous compose des guirlandes ; ces fleurs ne seront bonnes qu'à sécher sur votre tombeau, FLÉCH. Duch. de Mont..• Aux autels d'Apollon suspendez vos guirlandes, M. J. CHÉN. Oedipe-roi, IV, 1.2° Choses qui par leur disposition imitent des festons, des guirlandes. Une guirlande de pierreries, de diamants.3° Ornements de feuillage ou de fleurs peints ou sculptés.Petite bande de métal façonnée, qui orne les bords d'une trompette et d'un cor.4° Fig. Terme de littérature. Choix de petites pièces de poésie. Une guirlande poétique.5° Terme de marine. Se dit des pièces de bois placées horizontalement dans l'intérieur d'un bâtiment pour relier les membrures.Amarrage fait pour retenir le congréage d'un cordage.XVIe s.• Le ciel ravi, qui si belle la voit, Roses et liz et guirlandes pleuvoit, RONS. 60.Provenç. garlanda, guarlanda, guirlanda ; espagn. guirnalda ; portug. guirlanda ; ital. ghirlanda. Origine douteuse. Le moy. h. allem wierelen, border (anc. h. allem. wiara, couronne), n'est pas sans probabilité, avec le même suffixe que dans girande, girandole, mais sans autre communauté étymologique avec ces mots, puisqu'il faut une l dans le primitif, quel qu'il soit. Il y avait dans la place Maubert, à Paris, un lieu qui s'appelait garlende (Liv. des mét. 311), et, à côté, une rue dite guellande, et plus tard galande ; c'est très probablement une ancienne forme de guirlande, comme on le voit par les mots galandage, garlandage.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.