- guillotine
- (ghi-llo-ti-n', ll mouillées, et non ghiyo-ti-n') s. f.1° Instrument de supplice, qui sert à trancher la tête d'un condamné.2° Terme d'hippiatrique. Coupe-queue.3° Fenêtre à guillotine, fenêtre à coulisse qui se lève au lieu de s'ouvrir et se retient en l'air au moyen d'un ou de deux bouts de bois.Le docteur Guillotin, médecin, dont le but, en inventant cette machine, fut d'abréger les souffrances des malheureux condamnés à mort.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREGUILLOTINE. Ajoutez : - REM. Le nom est nouveau, mais la chose paraît ne pas l'être. En effet M. Ch. Vittel, ancien préfet et syndic de Rolle, canton de Vaud, Suisse, me fait communiquer un extrait du Conservateur suisse, t. III, p. 382, qui contient un article signé Louis Bridel (15 septembre 1796) où il est dit : " Il y en a une [guillotine] parfaitement ressemblante à la leur [des Français], dans un tableau du pont de Lucerne (n° 77), qui représente le martyre de quelques chrétiens sous un certain Hirtacus, tableau fait longtemps avant la naissance de M. Guillotin. On voit aussi une de ces machines devenues trop fameuses ou plutôt trop actives dans une gravure en bois, de Salvator Rosa, si je ne me trompe, qui représente le supplice des fils de Brutus. " La gravure que M. Ch. Vittel m'a envoyée représente, en effet, toutes les parties essentielles d'une guillotine. On trouve aussi dans Jean d'Auton, auteur du commencement du XVIe siècle, mention d'un instrument de supplice très semblable : Une doulouere tranchante.... venant d'amont entre deux poteaux.... tomba entre la teste et les espaules, si que la teste s'en alla d'un costé et le corps tomba de l'autre, p. 230, de l'anc. édit.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.