- grésiller
- grésiller 1.(gré-zi-llé, ll mouillées, et non gré-zi-yé) v. n. impers.Il se dit du grésil qui tombe. Il grésillait toute à l'heure. Il a grésillé toute la journée.XIIIe s.• Il plut menuement, et gresille et venta, Berte, XXV.XVe s.• Il se print à gresiller pierres aussi grosses que feves, et sembloit que le monde deust finir, Percefor. t. IV, f° 33.Grésil.————————grésiller 2.(gré-zi-llé, ll mouillées, et non gré-zi-yé) v. a.1° Déterminer un plissement, un racornissement. Le feu grésille le parchemin.• Les campagnes, les jardins de la partie méridionale de l'Italie n'ont ni ne peuvent avoir l'agrément des nôtres ; l'ardeur du soleil grésillerait bientôt les feuilles de nos arbres ordinaires, DUCLOS Italie, Oeuvres, t. VII, p. 97, dans POUGENS.Fig. Causer la ruine, la mort.• Il était savant et honnête homme ; on m'a consulté deux fois sur sa maladie ; c'est une fièvre quarte qui l'a grésillé, GUI PATIN Lett. t. II, p. 161.2° Terme de serrurerie. Se grésiller, v. réfl. Le fer se grésille lorsqu'en le chauffant il devient en petits grumeaux.XIVe s.• Bon conseil li donnerent li cuivert lozengier, Qu'il fisent, es fossez, le marien [bois] gresiller, Baud. de Seb. IX, 455.XVIe s.• Lesdits nerfs se retirent, comme on voit un parchemin se retirer et gresiller lorsque l'on l'approche près du feu, PARÉ VII, 8.• ... comme l'on voit qu'un parchemin se serre et gredille lorsqu'on le met trop près du feu, ID. XVIII, 87.• Vincence Zambelle, à qui les dents gresilloient d'envie de manger quelque chose, Merlin Cocaïe, t. I, p. 93, dans LACURNE.Provenç. grazilher. Le radical est le même que dans le bas-latin gradizia, gril (voy. gril) ; grésiller, c'est griller.————————grésiller 3.(gré-zi-llé, ll mouillées) v. a.Façonner les bords des pièces de verre avec le grésoir. On dit aussi gréser, groiser.Voy. grésoir.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.