- grièvement
- (gri-è-ve-man) adv.D'une manière griève ; excessivement.• Il n'est pas à croire que Dieu s'en tienne si grièvement offensé, BOURD. Serm. 20e dim. après la Pentec. Dominic. t. IV, p. 237.• On peut par la seule attention qu'on donne à la médisance, pécher très grièvement, BOURD. Exhort. faux témoign. rendus contre J. C. t. II, p. 24.• Ce scélérat devrait être poursuivi au parlement de Paris et être puni plus grièvement qu'à la cour des aides, VOLT. Lett. Damilaville, 16 sept. 1766.XIIIe s.• Cil qui l'oroient justicié seroient escommenié griement sans estre absols que par l'apostole [le pape], BEAUMANOIR XI, 44.XVIe s.• Les dieux punirent griefvement les iniques voeux d'Oedipus, en les luy octroyant, MONT. I, 404.• Deucalion, estant griefvement courroucé contre les Atheniens, les envoya sommer de lui rendre Daedalus, AMYOT Thés. 23.Griève, et le suffixe ment ; provenç. greument, greumen, grieumen ; espagn. portug. et ital. gravemente. L'ancien adverbe griement est régulier, étant formé de grié ou grief, terminaison unique pour le masculin et le féminin, comme dans le latin gravis.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.