- goret
- (go-rè ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au plur. l's se lie : des go-rè-z engraissés) s. m.1° Petit cochon.Fig. et populairement. Petit garçon malpropre.2° Premier ouvrier chez les cordonniers, les chapeliers.3° Poisson qui porte le nom de porc dans divers pays.4° Terme de marine. Balai plat, qui sert à nettoyer les parties du vaisseau qui sont couvertes d'eau.XVIe s.• Enfin il la menaça que, si elle ne lui ouvroit, il emmeneroit le gorret, et s'en met en devoir, et Magdelene de crier aux voleurs, D'AUB. Faen. II, 14.Diminutif de l'anc. franç. gore, truie ; bourg. gouri, porc ; Berry, gouret ; catal. garri ; espagn. gorrin. On trouve au XVe siècle gorin, goron, goreau, goreton. Diez tire gore de l'allemand gurren, gorren, grogner, et il cite Gorre, cavale, mauvaise jument. On note aussi l'anglais gore, boue, limon. Il est singulier de rencontrer cette coïncidence-ci : La province de Carthuel a quatre villes seulement, Gory, Suram, Aly et Tiflis.... on dérive le nom de Gory, d'un terme qui signifie cochon, parce qu'il y est abondant et excellent, Voyages de Chardin en Perse, etc. 1811, t. II, p. 37.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREGORET. Ajoutez :5° Rime en goret, rime mauvaise, qui ne rime pas.• Sébile et estrine, rime en goret, M. DE REIFFENBERG dans PHILIPPE MOUSKES, Chroniques, V. 9902.• Marces et patriacles, rime en goret, M. DE REIFFENBERG ib. V. 10051.• Prince, rice, rime en goret, M. DE REIFFENBERG ib. V. 10296.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.