- geline
- (je-li-n') s. f.Terme vieilli. Poule ou poularde.Geline de coutume, redevance consistant en poules que les vassaux donnaient au seigneur à Noël.XIIIe s.• Metre vous en prison o li, Qui tant avés le cuer joli, Et il le ra tant debonnaire, Ne seroit autre chose faire, Fors que par amoretes fines Metre renart o [avec] les gelines, la Rose, 15216.XVe s.• Je vueil desjeuner bref et court ; Il me faut aler sur grant pont. - Atens l'oeuf, ma geline pont, la Nativité de N. S. J. C..XVIe s.• C'est la geline, à qui l'on veut oster Tous ses poussins, et scorpions bouster Dessous son aisle, MAROT II, 318.• Jamais geline grasse n'aima chapon, COTGRAVE .• La journée d'une geline [un oeuf], COTGRAVE .• Noire geline pond blanc oeuf, COTGRAVE .• Qui naist de geline, il aime à gratter, ID. .• Vieille geline engraisse la cuisine, LEROUX DE LINCY Prov. t. I, p. 777.Picard, glaine, glaigne, glane ; norm. guerne ; provenç. galina, galinha ; espagn. et ital. gallina ; du latin gallina, poule, dérivé de gallus ; coq. Gallus veut dire le chanteur, il est pour garlus ; sanscrit, gar, chanter ; le grec se traduit par, voix ; latin, garrire. Gallina en vient par le suffixe ina ( i avec un accent long) très commun en latin et en grec pour former des féminins.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.