- friponnerie
- (fri-po-ne-rie) s. f.Action de fripon. Faire une friponnerie. S'enrichir par des friponneries.• Une horreur pour la friponnerie, SÉV. 211.• La fortune m'a fait naître le plus pauvre gentilhomme de France ; mais, en récompense, elle m'a honoré d'un coeur sincère, si exempt de toute sorte de friponnerie qu'il n'en peut même souffrir l'imagination sans horreur, Lettre de Vauban à Louvois, dans Rev. des Deux-Mondes, 1er fév. 1862, p. 632.• J'ajoutai que je donnerais volontiers bien de l'argent pour savoir qui avait inventé et semé cette friponnerie [calomnie], SAINT-SIMON 41, 223.• Les princes ont de l'honneur ; ils ne trompent que les souverains, quand il s'agit du salut du peuple ou de ces respectables et héroïques friponneries d'ambition, devant lesquelles l'honneur n'est qu'un conte de vieille, VOLT. Lett. Mme Denis, 9 sept. 1752.Friponner.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREFRIPONNERIE. Ajoutez :2° Anciennement, friandise.• Elle [Mme de Puisieux] endetta le couvent des Dix-Vertus d'une somme considérable, et cela pour des friponneries ; car le pâtissier seul demande beaucoup, TALLEMANT DES RÉAUX Histor. éd. P. Paris, t. I, p. 470.• La mère avait conservé son humeur friande ; il lui faisait des présents de friponneries, TALLEMANT DES RÉAUX ib. t. VI, p. 525.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.