- frairie
- (frê-rie) s. f.1° Partie de bonne chère et de divertissement.• L'on dispute, l'on fait frairie, L'on boit ; plus l'on boit, plus l'on crie ; Et sur le déclin du repas L'on parle et l'on ne s'entend pas, PERRAULT Chasse, dans RICHELET.Être de frairie, prendre part à une frairie.• Les loups mangent gloutonnement ; Un loup donc étant de frairie Se pressa, dit-on, tellement Qu'il en pensa perdre la vie, LA FONT. Fabl. III, 9.2° Nom, dans quelques provinces de la France, des fêtes de village. Aller à la frairie.XIVe s.• Gilot de la frarie des drapiers dist à Lochon de la frarie des tanneurs.... , DU CANGE frateria..• Ha, dist le renart, il n'est rien que on ne face par comperes et par commeres ; nous sommes tous de la frarie saint Faulsset [nous sommes tous trompeurs], Modus, ms. f° 96, dans LACURNE.• Frarie, c'est congregation, confrairie, DU CANGE fratria..Wallon, frairèie ; du bas-latin fratria, société ; du latin fratria, collége, corporation, qui vient de deux mots grecs traduits par tribu et membre de la tribu, de même radical que le latin frater (voy. frère). Le sens propre est assemblée, de là fête, gala.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREFRAIRIE. Ajoutez :3° Frairie ou charité, nom, en Normandie, de confréries établies pour rendre les derniers devoirs aux morts, H. MOISY, Noms de famille normands, p. 145.4° Fig. Bonne aubaine.• L'évêque d'Oléron est mort ; voilà frairie pour celui qui tire profit de telles collations, GUI PATIN Lettres, t. II, p. 377.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.