- fillette
- (fi-llè-t', ll mouillées, et non fi-yè-t') s. f.1° Petite fille, jeune fille.• C'est un billet doux qu'une fillette aura glissé dans sa main en passant, BEAUMARCH. Mar. de Fig. IV, 9.• À courir les fillettes.... Il s'est couvert de dettes, BÉRANG. Pet. h. gris..• Il a pour guide une fillette, BÉRANG. Av. de Bagnolet..• Rosalie est le nom de la brune fillette Dont l'inconstant hasard m'a fait maître et seigneur, A. DE MUSSET Poésies nouv. Idylle..2° S'est dit pour alevin. Poisson nourrain, autrement fillette, Déclar. du roi, nov. 1640, Tarif.3° Fillettes du roi, chaînes très pesantes que Louis XI fit faire pour certains prisonniers.PROVERBE Bonjour lunettes, adieu fillettes, c'est-à-dire quand on commence à vieillir, il faut renoncer à faire le galant.XIVe s.• Or avant, mes fillettes, ce lor disoit Bertrant, La plus poure de vous aura assez vaillant, Guesclin. p. 4507.XVe s.• La dicte Jeanne ordonna que toutes les gens de guerre se confessassent et se missent en estat d'estre en la grace de Dieu ; si leur fist oster leurs fillettes et laisser tout le bagaige, Chr. de la Pucelle, chap. 44.• Brusselle, adieu, où les bains sont jolys, Les estuves, les fillettes plaisans ; Adieu beauté, leesse et tous deliz, EUST. DESCH. Poésies mss. f° 173.• Fillettes de pis [courtisanes], DU CANGE filheta..• Autrefois [Louis XI] avoit fait faire à des Allemans des fers très pesans et terribles.... et les appeloit l'on les fillettes du roy, COMM. p. 510, dans LACURNE.XVIe s.• C'est trop souffert de peine et marrisson Pour le plaisir d'une jeune fillette, MAROT II, 237.Diminutif de fille ; bourguign. fillôte.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREFILLETTE. - HIST. Ajoutez : XIIIe s.• Feme al conte Florent de Frisse, Ki del conte, ki mors estoit, Une biele fillaite avoit, PHILIPPE MOUSKES Chronique, V. 17933.• Sa fillette [il] fait baptiser, En fons lever et pressignier, Richars li biaus, V. 123.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.