- ferrement
- (fê-re-man) s. m.1° Outil de fer.• Ô meurtrier contre nature, tue les animaux toi-même, je dis de tes propres mains, sans ferrements, sans coutelas, J. J. ROUSS. Ém. II.Instruments de chirurgie ; il se dit particulièrement du forceps.2° Au plur. Pièces, garnitures de fer qui entrent dans la construction d'un bâtiment, d'une machine.3° Terme de marine. Tout ce qui est de fer ou de cuivre à bord d'un bâtiment.4° Action de ferrer, d'enchaîner des forçats. Le ferrement des galériens avant leur départ pour le bagne.XIIe s.• Bien furent polies ces pierres, et tant e près juintes, et tant serréement, que mielz sembla que sis auroit [ainsi les aurait] nature fermez que engin humain par ferrement, Rois, p. 246.XIVe s.• [Enguerrand de Marigni fut mené au supplice] ferré de ses ferrements, Chr. de St Denis, an 1315.• Une serpe appellée selon la coustume du païs courbec ou ferment, DU CANGE ferramentum..XVe s.• Et si y avoit peu d'eux qui eussent haches ni coingnées, ferrements ni instruments pour loger, ni pour couper bois, FROISS. I, I, 38.XVIe s.• Ilz ne pourront jamais endurer la lueur de vos ferremens [armes], quand vous les leur approcherez près des yeux, AMYOT Pomp. 98.• Pour la douleur il avoit lasché la couppeure, et puis y avoit remis le ferrement à plusieurs fois, AMYOT Dion, 46.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.