- abriter
- (a-bri-té)1° V. a. Mettre à l'abri. Abriter les arbres à fruit. Ce mur abrite le plant de salade. Un rocher élevé abrite les navires contre le vent du large.• Pourtant je m'étais dit : Abritons mon navire ; Ne livrons plus ma voile au vent qui la déchire, V. HUGO Odes, III, 1.• Je ne viens pas traîner dans vos riants asiles Les regrets du passé, les songes du futur : J'y viens vivre, et, couché sous vos berceaux fertiles, Abriter mon repos obscur, LAMART. Nouvelles médit. XV.2° S'abriter, v. réfl. Il pleut ; venez vous abriter ici. Le petit oiseau s'abrite sous les ailes de sa mère. Il s'abritait sous le nom d'un homme puissant.XIIIe s.• Si ot [vieillesse] d'une chape forrée Moult bien, si cum je me recors, Abrié et vestu son cors, la Rose, 400.XIVe s.• La très precieuse couronne Que Jesus-Christ eut en sa teste, Si com Juïs l'en abrierent, GUIART dans DU CANGE, abrica..XVe s.• Comme monnoye descriée, Loyauté je voi abriée Dessoubz le pavillon de honte, CH. D'ORLÉANS Rondeau..XVIe s.• Tout cela mis en ruines ; et de sept casemattes, les unes abriées de ruines ou aveuglées, D'AUB. Hist. II, 46.• Dès le soir les assiegés, sans beaucoup de peine, abrierent le rouage [les affûts] de fascines gouildronnées, D'AUB. ib. III, 179.• De rejecter ma robbe sur son lict, en maniere qu'elle les abriast tous deux, MONT. I, 96.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.