- débonnaireté
- (dé-bo-nê-re-té) s. f.Qualité du débonnaire. Sa débonnaireté va jusqu'à la faiblesse.Bouhours dit qu'il y a des gens délicats qui ne peuvent souffrir ni débonnaire ni débonnaireté ; pour lui, il ne les admet guère qu'en parlant de la douceur qui appartient au chrétien. Aujourd'hui ces mots, sans être fort employés, gardent pourtant leur place.XIIIe s.• Tant [elle] ot tousjours eü de debonaireté, Berte, CIII.• Nous devons apeler le bienfet le roi, celui bienfet qui ist de sa deboneretié, Liv. de just. 10.• Si que noz avons veu en aucuns liex, là ù il a esté soufert par debonereté, que ele [la femme] emportoit bien autant de muebles ou plus comme il demoroit as hoirs ou as executeurs, BEAUMANOIR XIII, 21.• Tout soit ce que le [la] deboneretés du segneur ait soufert qu'il ne soit pas justiciés du fet, BEAUMANOIR LXVII, 19.• Le [la] deboneretés du bailli ne se doit pas estendre vers les malvès, BEAUMANOIR LXVII, 19.• Ne porquant en cas de crieme ne doit avoir point debonnereté, BEAUMANOIR LXVII, 63.• En ce point me fist un mien chevalier une grande debonnaireté, qui fut tele...., JOINV. 283.XIVe s.• Et la vertu moienne, nous l'appellons mansuetude ou debonnaireté, ORESME Eth. 49.XVe s.• Tout en la maniere qu'il est escript de la grande debonnaireté de l'empereur Octavian qui seigneuria tout le monde, Bouciq. IV, ch. 9.XVIe s.• C'est l'effect de la debonnaireté et mollesse, MONT. I, 3.• La debonnaireté et facilité de complexion, MONT. I, 197.• Or conte doncques à ceste heure la debonnaireté de ceste science [l'agriculture], LA BOÉTIE 223.• Grand debonnaireté a maints hommes grevé, LEROUX DE LINCY Prov. t. II, p. 303.Débonnaire ; ital. dibonarietà.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREDÉBONNAIRETÉ. Ajoutez :• Ma mémoire remplira tous les jours de ma vie de la grandeur de votre débonnaireté [ô Dieu], si doucement exercée en mon endroit, ST FRANÇOIS DE SALES Introduction à la vie dévote, I, 10.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.