- desserre
- (dè-sê-r') s. f.Usité seulement dans cette phrase familière : être dur à la desserre, se dessaisir avec peine de son argent pour donner ou payer.• Je sais qu'à la desserre Vous êtes dur ; j'en suis fâché pour vous, LA FONT. Pays..• Si je le [un obligé à qui on redemande un bienfait] connais de si fâcheuse desserre qu'il faille plus d'un simple avertissement pour en tirer quelque chose, j'aimerai mieux ne lui dire mot, et ne penserai pas qu'il soit digne que je le presse de faire son devoir, MALH. le Traité des bienf. de Sénèque, V, 21.Terme de pêche. Relâchement d'une rivière glacée quand le dégel arrive.XVIe s.• C'estoit plaisir, car touchant la desserre Ne doubtez pas qu'ilz semblent l'arbaleste lieille et caducque, à desbender mal preste, J. MAROT V, 33.• Il ressemble les arbalestes de Cognac ; il est de dure desserre, se dit d'un avare, Proverbe du XVIe siècle.Voy. desserrer.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.