- culbute
- (kul-bu-t') s. f.1° Sorte de saut qui consiste à faire un tour sur soi-même, en se renversant en avant ou en arrière.• Jusqu'à ce que la maudite bête, ne se ressentant plus de sa chute, se remit à faire ses ronds et ses culbutes ordinaires, LE SAGE Gil Blas, VII, 16.• Ne savez-vous pas que, parmi les Velches, il y a des tigres acharnés à dévorer les hommes, comme il y a des singes occupés à faire la culbute ?, VOLT. Lett. Richelieu, 18 févr. 1771.• Nos marchands turcs faisaient des espèces de culbutes religieuses, CHATEAUB. Itin. III, 70.Faire la culbute, tomber en roulant ; et fig. tomber de la faveur dans la disgrâce, de la richesse dans la pauvreté.• Je suis bien aise qu'il n'ait point fait la culbute, SÉV. 582.• On dit que toutes les pièces nouvelles à Fontainebleau ont fait la culbute, VOLT. dans le Dict. de DOCHEZ..À la culbute, en désordre, à la diable.• Tout a été à la culbute à cause de ces huit jours que j'ai été sans lettres, SÉV. 420.2° Anciennement, noeud de rubans de couleur que les jeunes demoiselles portaient presque sur le derrière de la coiffe.Régnier écrivait culebute : Et du haut jusqu'au bas je fis la culebute, Sat. XI. La Fontaine aussi : Non sans rire en secret, songeant à cette chute, De mon invention et de sa culebute, Florentin, I, 8.XVe s.• Maistre Bidault de Cullebutte, Grand abatteur de prime lutte, COQUILLART Enquête de la simple et de la rusée..XVIe s.• Faire faire la culbute, OUDIN Curios. fr..• Chrysippus disoit qu'un philosophe fera une douzaine de culebuttes en public, voire sans hault de chausses, pour une douzaine d'olives, MONT. II, 349.Voy. culbuter.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRECULBUTE. 1°Faire la culbute. Ajoutez :• Je ne me soucierais pas d'être disgracié et de faire la culbute, pourvu que Port-Royal fût remis sur pied et fleurît de nouveau, Parole de Racine, dans STE-BEUVE, Port-Royal, t. VI, p. 260, 3e éd..
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.